Ce que j’aurais dû dire dans le corps de l’article, mais qui m’a échappé. Je vais vous faire un petit point sur le harcèlement sournois que la police fait subir aux campeurs.
Dès le premier soir, une charge violente de plusieurs centaines de CRS (j’étais en première ligne, voir la vidéo qui montre bien la différence entre le pacifisme des manifestants et la violence et la détermination policière : http://www.youtube.com/watch?v=ule4tKTtaw8) venait détruire et embarquer toutes les tentes présentes.
Ce jour là, il y eut trois blessés. Deux par des gazs lacrymogènes (exposition prolongée du jet en direction de l’oeil, et une explosion "accidentelle" d’une grenade à la hauteur de la tête d’une Indignée), et un blessé aux cervicales, dont on peut voir l’état ici : http://www.youtube.com/watch?v=TrLjXnk5xuc). Ne sont pas comptabilisés sur ceux qui été poussés, matraqués, piétinés.
L’ont-ils tant cherché ? N’était-ce pas légitime d’avoir un abri pour protester, lorsqu’on sens le froid et l’humidité ambiante ? N’ont-ils pas le droit d’exprimer leur point de vue, établir leur quartier général, pour enfin commencer à réellement réfléchir à la transition qui nous incombe de mener ? A l’évidence non.
Depuis ce jour, les actions policières ont eu pour but de démoraliser les campeurs, les travailler au corps, les affaiblir par le froid, l’exposition à la pluie, la saisie des vivres. C’est une véritable tactique d’ordre militaire qui est opposé au campement des Indignés, encore trop innocent pour s’organiser en une réelle force politique réactive.
Où est le soutien de la population ? Quel est ce schisme qui tend à se dessiner entre Indignés et le reste des 98% ? Ce qui les sépare, c’est le savoir. Travaillons à la diffusion de celui-ci.
Au travail !