Daniel Cohn-Bendit, co-listier d’Eva Joly, a depuis longtemps révélé au grand jour son engagement libéral,et que je sache pour l’instant les libéraux qui sont aux commandes, malgrè leur déclarations, n’ont absolument rien fait contre les paradis fiscaux...
En plus, le problème de certaines propositions de prime abord intéressantes des verts européens (Eva Joly, D.Cohn-Bendit, J.Bové entre autres) c’est qu’elles ne sont tout simplement pas applicables dans le cadre du Traité de Lisbonne qu’ils ont pourtant défendu et soutenu.
Ainsi :
La proposition de taxe sur les transactions financières de type Tobin est interdite par l’article 63-1 du TFUE : « Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites. »
La défense du droit à la souveraineté alimentaire avec, si nécessaire, des barrières douanières, ainsi que leur proposition de relocalisation de l’activité agricole entrent en contradiction avec l’article 188 B du TFUE : « L’Union contribue à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres. »
La proposition de réorienter la PAC dans un sens non productiviste nécessiterait d’abroger ou modifier l’article 39 duTFUE : « La politique agricole commune a pour but d’accroître la productivité de l’agriculture en développant le progrès technique, en assurant le développement rationnel de la production agricole ainsi qu’un emploi optimal des facteurs de production, notamment de la main-d’œuvre ; »
La proposition d’un revenu minimum d’existence et d’un revenu maximum, dont les montants seraient calculés dans chaque Etat membre en fonction du revenu médian ou moyen, se heurte au principe posé par l’article 153 du TFUE qui exclut « toute harmonisation des dispositions législatives et réglementaires des États membres » en la matière.
La possibilité de donner des instructions à la BCE pour favoriser le financement de politiques est exclue par l’article 130 du TFUE : « ni la Banque centrale européenne, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l’Union, des gouvernements des États membres ou de tout autre organisme. »