J’adhère à 100 % à son analyse.
Là où je diverge est sur son pessimisme, qui d’une part ne me paraît guère combatif (quoique, il ne capitule pas puisqu’il défend ses idées y compris dans un bouquin, qui j’espère sera lu par un grand nombre de gens). D’autre part, le modèle assimilationiste n’est pas mort en France, fonctionnant quand même correctement dans des domaines importants (ex : à la fac), même s’il est mis à mal pour diverses raisons dans d’autres (ex : au collège).
Pour ceusses qui n’auraient pas le temps de l’écouter, voici ce que j’en retiens (attention c’est une interprétation, donc forcément subjectif) :
En ce qui concerne le rapport entre des cultures en relaiton, deux modèles sont possibles :
— le modèle assimilationniste, où les nouvelles cultures sont intégrées dans une forme de syncrétisme,
— le modèle multi-culturel, où les problèmes se règlent par des négociations entre les représentants des cultures qui ne font que se cotoyer sans valeurs communes.
La France a depuis longtemps déjà choisi le modèle assimilationniste, dans la lignée de Rome (la comparaison s’arrête là...).
Le modèle multi-culturel, depuis longtemps été choisi par les anglo-saxons, nous a ces dernières decennies été imposé en France, tant par l’idéologie néo-libérale d’obédience anglo-saxonne (là j’interprète peut-être), que par l’idéologie soixante-huitarde du multi-culturalisme, reprise plus tard n dogme fondateur par la gauche.
Sa théorie ne manque pas de sel. Un effet au moins est vérifiable : tant la gauche que la droite ont le même discours sur le sujet. Normal : ils sont tous alignés sur ce modèle que les Français ont toujours rejeté !