On se couche.
On n’est pas couchés : dommage ! Voici une preuve
de l’intox et de la mauvaise foi de Nolleau et Zemmour :
Les deux Eric ont parlé de Eva
joli.
Eva joli a parlé d’un procédé qui
consiste à se faire porter pâle quand on est dans une situation judiciaire
difficile. Il était question du procès de Chirac pour les emplois fictifs de la
ville de Paris du temps où il en était le maire.
Eva joli a dit qu’il y avait eu
des précédents à cette tactique de jouer les malades pour échapper à la justice
et elle a parlé de Pinochet, exemplaire en la matière.
Et les deux Eric de s’engouffrer
dans un amalgame, un faux raisonnement qui consiste à détourner le sens de la
pensée de Eva joli, qui parlait du procédé mais certainement pas de faire une
comparaison entre le dictateur et l’ancien chef de l’Etat français.
Voilà un détournement de sens que
je qualifierais de fasciste. Que les deux Eric n’aillent pas dire que je les ai
traités de fascistes : je viens d’écrire que c’est ce raisonnement précis
qui est fasciste, propre à induire en erreur les téléspectateurs et discréditer
Eva joli.
Il y a de l’inconséquence dans ce
genre de raisonnement raccourci et stupide. Les deux Eric se sont faits les
chantres de l’interprétation fausse et pernicieuse.
Eva joli a été bien imprudente de
donner un exemple de ce stratagème en citant Pinochet. Elle a fait preuve d’une
certaine candeur. Elle donnait ainsi à des esprits simples un bâton pour se faire
battre. Dans les médias, ce sophisme consistant en un déplacement de sens est
souvent exploité.
Ajoutons à ça la voix assommante
de Ruquier, un public assujetti à un chauffeur de salle, des politiques qui
viennent se faire contester là par je ne sais quel masochisme et on a un bel
exemple de supercherie télévisuelle.
Eva joli se serait justifiée de
ce qu’elle avait déclaré, elle n’avait pas à le faire. Ce serait plutôt aux
deux Eric de reconnaître l’erreur d’aiguillage en leurs synapses, nouvelle
version des « embarras de Paris » dans leur réseau personnel.
Au sens strict du procédé pour
échapper à la justice, la comparaison est très soutenable.
On veut être au courant de tout
chez Ruquier, en une sorte de compétition bien de notre temps et l’esbroufe est
de se faire passer pour érudit quand on est simplement archiviste, ça fait partie
du spectacle.
Je ne reconnais pas le tribunal
des deux fonctionnaires de Ruquier, l’hyperactif bruyant des plateaux télé. A
vouloir créer l’évènement ou la controverse à tout prix, on se pervertit le
jugement. Il y a comme ça, sur le devant de la scène et de la Seine, des gens
qui ne sont pas « clairs » pour la raison qu’ils n’arrêtent pas de « foncer ».
Le monde en représentation et son
spectacle, foire aux vanités est là bien
représenté.
A.C