les russes n’ont pas l’air d’accord.
En règle générale, la politique de la
Russie à l’égard de la Syrie et du Grand Moyen-Orient est destinée
principalement à promouvoir les intérêts politiques et économiques
russes dans la région et à protéger les frontières méridionales du pays.
Pendant longtemps, le Kremlin s’est appuyé sur la Syrie, dont le rôle
semble voué à diminuer dans la mesure où la Russie se rapproche de plus
en plus des autres pays de la région, tant au niveau politique
qu’économique.
Il n’en reste pas moins que la Syrie va demeurer un
partenaire privilégié de Moscou dans l’Orient arabe, grâce à son
indépendance relative vis-à-vis de l’Occident, à son gouvernement
séculier, à la solidité de la relation bilatérale et au fait qu’elle
offre un accès à la mer Méditerranée.
Les rapports russo-syriens ont
toujours été d’une nature plus politique et stratégique qu’économique.
En cela, ils se distinguent des relations que la Russie entretient avec
l’Arabie saoudite et d’autres États arabes de la région.
Andrej Kreutz a enseigné jusqu’en 2010 à l’université de Calgary et au Mount Royal College de Calgary (Canada).