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Commentaire de Éric Guéguen

sur Éloge des valeurs : Hannah Arendt contre Leo strauss


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Éric Guéguen Éric Guéguen 5 décembre 2012 17:03

@ Machiavel :
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"Être réaliste" peut tout aussi bien consister à permettre à l’homme d’exploiter au maximum ses capacités, capacités intellectives incluses.
Si le "réalisme" consiste à façonner l’homme générique à l’image des penchants de la plupart, cet homme générique devient nécessairement égoïste et feignant. Toute la modernité s’est construite sur ça, et c’est parce qu’elle n’est jamais parvenue à canaliser ces mauvais penchants dans le sens d’un intérêt général que nous en sommes réduits à vivre la "crise" actuelle.
Pour ma part, la "nature de l’homme" est ce qu’il est capable de réaliser, ce qui ne se traduit pas par ce dont la plupart sont capables, mais ce dont certains seulement sont capables. Ces derniers prouvent ce que l’homme est réellement capable d’être.
Pour reprendre l’exemple de la vidéo (il me semble...) : le simple fait qu’il y ait des Mères Teresa invalide la thèse de l’homme égoïste par nature. Certains sont dotés d’une meilleure nature que d’autres, à porter en exemple, mais il faut prendre en compte la diversité humaine, et la prendre en compte, ce n’est pas niveler les attentes par le bas, c’est admettre qu’il y a des pourris et des gens bien, qu’il y a des pourris capables de s’amender et d’autres non, qu’il y a des gens bien qui peuvent devenir pourris, etc.
En cela, Strauss et Arendt sont d’accord pour demander à l’homme d’être exigent avec lui-même, ce qui va à l’encontre de la modernité. D’où leur attachement aux "valeurs", n’en déplaise à certains insectes.


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