Ceux et celles qui ne comprennent pas les états dépressifs, ne sont jamais passés par là, tant mieux pour vous, c’est une expérience ceci dit, difficile, lente, douloureuse, une sorte de quête initiatique, un voyage à la découverte de soi, d’où l’on peut sortir selon les circonstances, grandi ou anéanti.
.
On se dit au début, tout comme pour le sida, ou le cancer, merde ça n’arrive pas qu’aux autres...
.
Commentaire destinés aux nantis bouffis d’orgueuil qui ont encore la chance de n’avoir jamais connu la dèche, la dépression, les idées suicidaires, mais qui loupent, la remise en question de soi, le relèvement de tête, le combat contre soi, et l’opportunité de se relever et de ne rien devoir à personne, tout en ayant la gratitude d’avoir eu droit à une seconde chance. Ce qui n’est pas le privilège de tout le monde, malheureusement ou heureusement, c’est selon et surtout pas une compétition, juste la part de merde que l’on a sur notre tranche de gâteau.
.
Méditation time, pour vous, les commentateurs, les juges et procureurs, du clavier funeste virtuel. Soyez ce que vous prêchez, vous, si dignes, si religieux, si moraux, si pieux, si droits dans vos bottes, et ayez, si ce n’est pas trop demander, non pas de la pitié, de la compassion, mais au moins la pudeur de ne pas vous mettre à la place de quelqu’un dont les souffrances et le chemin de vie vous sont inconnus. Vous n’êtes pas outillés pour.

A+