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Commentaire de perlseb

sur Pas de paradis fiscaux sans enfer fiscal


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perlseb 11 avril 2013 20:02

Je pige pas cette mentalité anti-travail, anti excellence, anti-mérite en France
 
Encore une réflection de parvenu qui n’a pas compris d’où vient son succès. C’est le genre péripate (sur Agoravox) qui nous dit que n’importe qui peut être riche, il faut juste travailler.
 
Réfléchissez avant de dire de telles âneries : la femme la plus riche de France (Liliane Bettancourt) n’a pas beaucoup travailler. Et vous savez que des pauvres exploités pourront travailler toute leur vie au SMIC, ils resteront pauvres toute leur vie.
 
Avant le mérite, très très loin avant, c’est le réseau relationnel qui compte. La religion est encore très importante (beaucoup d’abrutis ont facilement un emploi simplement parce qu’ils pratiquent une religion). Ensuite, il y a le fait de savoir cirer les pompes : plaire à la hiérarchie. Distraire les gens bien placés (et plus si fausses affinités) est mille fois plus important que d’être compétent.
 
Le monde du travail est maintenant une vaste comédie où ceux qui réussissent préfèrent vite oublier les vraies raisons de leur "réussite", car ça n’est souvent vraiment pas glorieux.
 
Merci mais ne parlez jamais de mérite dans cette société-là. Des acteurs à la Tom Cruise (ou mettez qui vous voulez d’autre), il y en a potentiellement des millions dans les banlieues, mais fatalement, dans un système pyramidal, il ne peut pas y en avoir des millions à l’affiche.
 
J’irai plus loin : pour moi, une personne qui n’est pas un crocodile, une personne douée d’une certaine humanité ne cherche pas à gagner plus que les autres, ça n’a aucun sens : elle se sentira mieux dans une société égalitaire et ne serait pas capable de rouler en limousine davant des clochards. Donc ceux qui réussissent dans cette société sont presque tout le temps des handicapés mentaux. Et c’est une critère fondamental pour choisir les chefs. On peut être doué dans un domaine et être handicapé mental sur les sujets essentiels.
 
Et encore plus loin : aucune société n’a besoin d’"élus", de "héros". C’est distrayant dans les films, mais ça reste des films. Dans la vraie vie, il n’y a que des gens médiocres, avec quelques capacités dans certains domaines limités. Alors tout de suite, certains s’y croient. Ils doivent tout à la collectivité mais ils voudraient qu’on les admire comme des sauveurs : les cimetières sont pleins de gens irremplaçables. Qu’ils se tirent une balle dans la tête, et je parie 100.000 € que la Terre continuera de tourner après leur décès. Mieux, on aura un peu plus d’air.


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