@l’Andalou
"Imaginez que je me trimballe avec
un vieux pc portable IBM à lecteur de disquette. Mon voisin ne
manquera pas de se moquer de moi, lui qui est équipé du dernier pc
à la mode"
Si ce n’était que ça... la pression
sociale n’est pas juste une question de réputation, mais en ne
suivant pas les évolutions techniques de notre société, nous
risquons surtout de nous couper avec notre société, et d’en subir
les conséquences sociales, économiques, psychologiques...
.
La marginalité, c’est le risque à
force de tirer sur notre marge de manoeuvre. Autant utiliser notre
marge pour ne pas se ruer comme des boeufs sur le dernier iphone est
possible, et sans doute très sain, autant refuser l’évolution
technologique ne fera que nous couper de l’évolution du monde et
réduira notre impact sur celle-ci, tout en engendrant frustration et
repli sur soi.
.
Entre @Karvok et @Bender, je suis
partagé, on a surtout besoin d’une cohérence entre l’évolution
individuelle et sociale. Nous pouvons chacun contribuer à notre
échelle à la transformation sociale, mais nous ne pouvons le faire
qu’en accompagnant par là les lames de fond qui déferlent
cycliquement sur les sociétés humaines et qui auront vite fait de
faire oublier la moindre trace de notre petite oeuvre individuelle.
.
Alors politiquement, comment on se
situe ? Sera-t-on dans le "bon camp" ? Mettra-t-on notre
énergie au bon endroit ? Je dirai que peu importe le camp, si on le
fait évoluer dans un sens positif. Peu importe d’où on part, ce qui
compte c’est d’avancer, car de toute façon, on y est obligé...
autant le faire en toute intégrité et humilité.
.
@machiavel
"Aujourd’hui, se dire ni de droite ni de gauche en se
revendiquant du socialisme originel est considérer d’ extrême droite
, car il y’ a un amalgame avec des gens qui
sont réellement d’ extrême droite et qui
disent aussi s’ inscrire au-delà du clivage gauche
/droite."
Il faut vraiment clarifier les choses,
là. La plupart de ceux qui se refusent du clivage gauche / droite
sont historiquement :
- les anarchistes
- les gens de droite (du soi-disant
"centre" à l’extrême droite)
.
Les gens de gauche se réclament
généralement clairement de gauche (souvent évidemment quand ils ne
le sont pas) car c’est une étiquette "éthique" : la
gauche se veut représenter la solidarité, contre l’égoisme de
droite. C’est aussi pour cette raison que je me réclame de la
gauche, même si je m’estime anarchiste, car je crois que l’objet de
la politique est justement la solidarité et non l’égoisme.
.
A l’échelle individuelle, j’essaie de
développer l’autonomie anarchiste, tandis qu’à l’échelle
socio-politique, je contribue à la solidarité de gauche. C’est très
simpliste, mais si ça peut clarifier quelques bases sur lesquelles
repose le jeu politique français depuis plus d’un siècle :)