L’individualisme forcené des progressistes pose de gros
problème au point 1, l’homme devient une totalité à lui tout seul, la société n’est
plus qu’une agrégation utilitaire dans laquelle chacun a ses intérêts et ses
finalités et non plus une entité commune organiciste et holiste qui le précède.
Avec une telle conception des choses vous vous étonnez des
inégalités sociales… non c’est lié à votre propre logique. Partir du moment où vous déliez les hommes,
la seule entité à produire encore du commun, c’est le marché. Puisque l’individualisme
fait loi, chacun tire ce qu’il peut tirer du marché selon ses fins, cela crée des inégalités sociales,
et on voit l’apparition d’un nouvel
asservissement que votre logique a elle-même
produite et qui rends impossible l’exercice de la liberté tel
que vous l’entendez. Dès le départ vous vous êtes niqué.
Est-ce qu’ il ne valait pas mieux faire évoluer les
structures traditionnelles en gardant les structures qui produisaient du commun mais en combattant au
mieux les structures oppressives ( point
2 )qu’ elles ont en leur sein ?
Moi mon modèle est celui des sociétés primitives que Clastre
a décrit, dans lesquels existait une composante traditionnelle très puissante
qui produisait du commun mais qui empêchait
en même temps l’émergence du pouvoir.
Est-ce que c’est progressiste ? Réactionnaire ?
Oui et non et les deux à la fois dans ce sens que l’individu n’existe pas en
tant que tel, il est une personne qui appartient à la communauté qui est au dessus
de lui et qui le précède mais en même temps il n’a pas de chef (ou un chef sans
pouvoir, qui ne fait rien que la communauté ne l’aura autorisé à faire).