Bonjour Frida.
-Très intéressant ce reportage sur les chrétiens de Syrie.
Les leaders chrétiens interviewé ne demandent que la paix, que les grandes
puissances œuvrent à la réconciliation, malheureusement, sur l’autel des calcul
stratégiques leur vies ne pèsent pas lourd, notre monde est ainsi fait. La
Syrie n’est aujourd’hui qu’une case d’un échiquier, ils ont le malheur de se
trouver dessus.
Ils s’étonnent de la position de la France, qui est logique
en réalité quand on sait qu’elle est la cible depuis des décennies du très
efficace soft power américain et de l’infiltration des réseaux sionistes au
sein de l’appareil d’Etat. La classe dirigeante Française travaille
prioritairement pour des intérêts différents de celui de l’Etat français.
-Concernant le reportage, je ne suis pas du tout d’ accord
avec toi, c’est l’un des plus équilibré que j’ai pu voir. Je rappelle que le
point de vue des médias mainstream est le suivant : méchante Russie, très
méchant Bachar , gentils rebelles
(malgré quelques bavures à la marge ) et très gentil UE , EU etc. Là on
est loin de ce scénario.
-Certes, il y’ a une analyse très simpliste avec le régime
de confession alaouite minoritaire qui fait face à une insurrection de
confession sunnite majoritaire. Ils disent aussi ne pas savoir quel proportion
de Syrien soutient encore la rébellion, d’ après des données récentes de l’OTAN
elle ne serait plus que de 10 %.
-Malgré ces mauvais points, ils disent bien dès le début que
cette guerre est instrumentalisé de Washington, de Moscou, du Qatar etc.
Vers la 31 eme minutes ils fixent le cadre géopolitique du
conflit en disant que la chute du régime entraînerait la rupture du croissant
chiite , ce qui diminuerait l’ influence de Téhéran et serait considéré comme
une victoire par les Etats-Unis et Israël.
-Quant à la thèse de la radicalisation de l’insurrection à
cause de la répression au début du conflit, c’est je crois une réalité.
Le régime Assad est constitué d’une oligrachie qui contrôle
l’appareil Etatique, et comme toutes les classes dirigeantes, elle souhaitait
avant tout conserver le pouvoir. Elle a opté dès le départ pour l’option d’écraser l’insurrection par la
force, ce qui était une grave erreur tactique puisque une partie de la population
s’est retourné vers des soutiens extérieurs et cela a conduit à la guerre civile qu’on connaît
actuellement.
-Il ne doit pas être facile de créer un consensus politique
dans un pays multiconfessionnel, c’est pourtant ce qu’on attend des véritables
hommes d’Etat,de créer des institutions qui fabriquent le consentement général
des populations. Le régime Assad n’a pas été à la hauteur de cette noble tache et
la Syrie en paie actuellement le prix.