Oui oui oui oui oui (777 fois, mais j’ai la flemme de l’écrire).... Tu n’as retenu que ce que je n’ai pas écrit à ce que je vois, où as tu lus ou compris que je "jaugeais" ou graduais, voire hiérarchisais la qualité de l’art à la quantité de son public. Je note que tu te plains de ta condition underground, que je ne méprise pas comme tu sembles l’avoir mal compris, peut être me suis je mal exprimé là dessus. J’ai tenté d’apporter quelques réponses à ta question que tu sembles poser de façon ingénue comme si tu n’en avais pas la moindre idée alors que tu fais ce métier depuis plus de 20 ans. Il y a encore également une autre raison à ton succès confidentiel. C’est ce que j’appelle la private joke permanente. C’est à dire que l’artiste fait ce qui lui plaît au moment où ça lui plaît, en n’incluant pas assez le public qui se sent par conséquent exclu du spectacle, puisque l’artiste joue pour lui avant tout et s’attend à ce que les autres le suivent malgré tout. C’est un peu le style du "Qui m’aime me suive". Et ça, ça dépend du nombre de lovers qui fait que l’on se sente suivi ou isolé. Pour avoir des lovers, il faut susciter l’amour du public, et il faut le caresser dans le sens du poil si on veut qu’il reste fidèle sans être castré. Ce sont des concessions qu’un artiste doit faire si il ne veut pas se retrouver sans suiveurs. Et comme tu n’en fais aucune et que tu as tendance à penser que tu as raison et que les autres si ils ne comprennent pas ou même dénigrent ton travail sont des cons, il arrive parfois que certains se lassent et comme nous vivons dans une époque où la concurrence en matière d’art est rude, le choix du public étant assez vaste pour se choisir un autre Michael Jackson ou une autre idole au gré de ses envies, ne manifestera pas plus que ça sa peine de devoir se choisir un autre moyen de distraction qui lui plairat plus, puisque lui parlant plus tout en se sentant plus concerné. Et oui entre l’artiste et le public c’est une histoire d’amour et comme dans toutes les histoires d’amour, il faut être au moins deux pour que ça marche et t’es tu posé la question de savoir si pour que la relation qui te concerne continue et perdure, l’as tu suffisamment nourrie en donnant autant d’amour que tu souhaiterais en recevoir en retour ? Si tel est le cas et que ta relation affective n’est pas aussi riche que tu le souhaiterais, alors on tombe dans le cas du gars laid et plein d’amour qui ne pourra jamais recevoir l’amour qu’il convoite de sa belle puisque celle ci le trouve repoussant, tel le Quasimodo de notre dame. Par exemple ta chanson de coming out, je suis un nazi, même si j’en comprends le sens, je la trouve horrible, repoussante, à chier. C’est mon droit non ? Et la pour moi ton art prend le visage de Quasimodo, je ne parle pas du fond, je parle de la forme, et je ne suis pas belle non plus. Et je ne suis pas certain que la curiosité du public soit suffisamment titillée par l’énigme de savoir si Vaquette est de gauche, de droite ou fan de Bayrou, je pense surtout qu’il s’en fout. Tu vois, la private joke, on y revient.
Quant à la suffisance ou l’égocentrisme que tu me prêtes, il est tant dilué par tant d’identités virtuelles diverses, que tu n’en as aperçu qu’un vague échantillon.