Le survivalisme : "Un égarement, très
en vogue ces temps-ci, le survivalisme. Caractéristique des époques de
grands périls, le survivalisme est la réaction, importée des États-Unis,
de ceux qui, scrutant les divers indicateurs socio-économiques et
environnementaux, voient venir une crise d’une ampleur inégalée à
laquelle il convient de se préparer dans une optique de survie. Que l’on
soit clair : il est parfaitement sain et légitime pour un individu de
se préparer matériellement et psychologiquement à la convergence des
catastrophes. Mais dans l’ombre de cette préoccupation naturelle s’agite
bien souvent un individualisme exacerbé qui acte une capitulation
politique totale. Ce survivalisme relève alors d’une posture passive de
repli nombriliste qui ne fait qu’accompagner le processus d’atomisation
du corps social. Excluant de facto toute autre perspective que celle du
chaos et de l’anomie, le survivalisme alimente à son insu l’esprit
libéral de désertion qui, précisément, mène à cette situation. La
crispation de l’individu autour de sa survie matérielle, érigée comme
finalité du survivalisme, entre d’ailleurs en résonance avec le
conception moderne et arrogante de l’existence individuelle, qui
prévaudrait sur tout. Or, l’homme au milieu des ruines porte une
responsabilité historique qui transcende sa simple existence, et qu’il
convient d’assumer, par le combat."
C’est un texte de Vincent Vauclun, que j’ai trouvé pertinent. Sinon, la vidéo, le rire forcé me fait penser à Jean Robin, ça fait un peu pitié. Mais bon, sur le fond je suis d’accord.