Sous une allure débonnaire de mine de rien, Micnet développe sa conception théorique de l’islamophobie qu’il oppose à la judéophobie en des termes apparemment logiques qui pourtant en sont si éloignés qu’ils se rapprochent de la discussion byzantine.
En effet, il dissocie islamophobie de judéophobie en ce que le premier serait le produit tantôt de la peur, tantôt du rejet de la religion musulmane et que le second serait lié à l’aversion des juifs en tant que peuple et non pas en tant que religion d’état.
Micnet étant très versé dans la religion chrétienne d’obédience évangélique vouant un culte étrange, mais bienveillant à l’endroit des juifs et de la religion de Moïse, il lui plait de travestir la science linguistique pour mieux servir les intérêts de sa petite chapelle. En revanche, la religion musulmane n’étant pas reconnue dans les évangiles, (et pour cause, elle n’existait pas à l’époque des écritures du nouveau comme de l’ancien testament ), Micnet suivant les principes du dogme apostolique condamnant l’hérésie préfère s’en remettre à la dialectique du sophiste consistant à évincer de son interprétation clanique la réalité qu’il souhaite faire disparaître en soutien de sa glose pithiatique époustouflante et radicale.
Si les termes Islam et juif ont une acception respectivement religieuse, la judéité se référant à juif exprime aussi la religiosité à laquelle se reconnaît une communauté particulière d’intérêt se vouant au culte "juif".
Prétendre comme il le fait que la judéophobie désignerait non pas le culte, mais la communauté juive dans son essence et dans ses attributs est une interprétation sujette à caution dans la mesure où en même temps il considère que l’islamophobie ne vise que la particularité religieuse tout en retranchant l’aspect communautaire des membres se reconnaissant dans cette religion.
L’islam est certes une religion tirée du Coran et du prophète Mohammed qui l’a dicté aux moments où les versets lui sont apparus, mais l’islam est indivisible en tant que religion et en tant que communauté des croyants.
Les interprétations Micnétiques d’un évangéliste de chapelle sont en tout état de cause teintée passagèrement d’islamophobie, et ce, quoiqu’il s’en défende.