Tout ça me dépasse. Je vois dans les tentatives de trouver des voies nouvelles à nos gouvernements, trop d’idées très tranchées, pour ne pas dire binaires.
Agoraphiles contre agoraphobes, démocratie directe cotre démocratie représentative. Recours à l’antiquité et une société vue à la lumière de simplifications navrantes. Donc fausse piste.
Dans les deux formes d’agora, encore faudrait-il savoir pourquoi les ’philes’ seraient mieux instruits (dans le sens de connaissants) que les autres, ou vice et versa pour les ’phobes’. Les ’philes’ auraient-il la vertu du nombre et posséderaient la sagesse des peuples ? Ce n’est pas prouvé, même si on assiste par là à cette vieille réflexion biblique " Il y a de la sagesse dans le conseil du nombre". Ce qui n’est pas faux, ni vrai en toutes circonstances.
La démocratie directe a été testée pendant la révolution française et les résultats ont été très mauvais. Relisez les historiens, récents ou anciens, comme A. de Tocqueville, ou AdolpheThiers. Ce dernier décrit par le menu la démocratie directe et le chaos invraisemblable qu’elle a provoqué, suivi de répressions sanglantes.
A mon avis, on ne peut avoir tout l’un ou tout l’autre, même si les passions et les frustrations nous entraînent vers un pôle particulier.
je verrai plutôt une forme hybride (une sorte d’OGM démocratique) faisant appel aux deux (phile et phobe) selon l’objet en débat. Le référendum, et les débats régionaux ouverts, ainsi que le renvoi de certains élus par un corps de censeurs au dessus de tout soupçon, serait un début. Pour le reste, c’est à débattre, encore et encore.