En fait, dans son exposé, tout tourne autour de la notion d’individualisme.
Je viens de découvrir Ibn Khaldoun, que l’on considère comme un précurseur
de la sociologie moderne (il a vécu au
XIV ème siècle).
Il
fait une analyse que l’on peut qualifier de matérialiste
historique pour expliquer l’émergence de l’individualisme et en
comparant les peuples à Etat et les
peuples sans Etat.
Il explique que l’Etat, est la concentration
du pouvoir économique et politique en un point géographique (capitale qui
vit de ses prélèvements sur un point du territoire) et en un point du champ
social (la classe dirigeante). L’Etat crée la civilisation mais à une condition
qui est le désarmement des sujets. Il faut donc que l’Etat se réserve le
monopole de la violence pour assurer la pérennité de la civilisation. On vit
soumit mais mieux dans la civilisation.
Chez les
peuples sans Etat, pas d’impôts, de ville, de prospérité et d’arts de la
civilisation. Pas non plus de protections accordées aux citoyens, ni armées, ni
justice, ni silos. La garantie contre l’agression et la famine, c’est la solidarité.
C’est la
communauté qui rend la justice, et tous membre de la communauté sont armés et sont des soldats mobilisable en
cas d’agression, le monopole de la violence n’existe pas. Pour assurer sa survie,
on a besoin de son prochain, de chaque membre de sa communauté, d’ ou les mariages
et diverses protocoles communautaires pour souder la communauté à son paroxysme.
Dès
que l’Etat apparaît, cette solidarité n’est
plus nécessaire puisque l’Etat remplis toutes ces fonction (guerre, justice
etc.).Le lien social se dissous.
C’est un
point de vue intéressant, on peut considérer que le passage à l’Etat fait
passer la notion de bien commun à celle d’intérêt
général.