Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce que dit ce Monsieur, car si la phrase "les prolétaires n’ont pas de patrie" est ambiguë, la dernière phrase du manifeste, "prolétaires de tous pays, unissez-vous", l’est beaucoup moins.
En fait, il me semble que Marx promeut les liens horizontaux (et c’est logique de sa part), aux dépens des liens verticaux qui, pour lui, tiennent de l’hypocrisie bourgeoise.
Avez-vous vu La Grande Illusion ? C’est un film magnifique de 1937, je vous le conseille vivement. On y voit des prisonniers français durant la Première Guerre Mondiale, un officier d’un côté des sous-ofs et soldats de l’autre. Von Stroheim, l’allemand, éprouve une sympathie de classe avec Frenay, l’officier français prisonnier, de "bonne extraction", comme lui. Mais Frenay, lui, n’est pas seulement aristocrate, il est aussi patriote et joue la comédie avec l"officier allemand qui lui fait la cour afin d’aider ses soldats en négociant certains points pour leur permettre de s’évader (ce que ne fera pas Frenay).
Von Stroheim est dans l’empathie horizontale, Frenay dans l’empathie verticale.
J’ai déjà pensé envoyer une vidéo sur ce sujet, mais je ne trouve pas l’extrait en ligne. Dommage. (Sans compter que c’est moins fun que Soral ou les francs-macs...).