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Commentaire de maQiavel1983

sur Entretien avec Farida Belghoul


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maQiavel maQiavel1983 30 mars 2014 17:18

On peut prendre les choses dans tous les sens possibles et imaginable, Elisa, les propos de Belghoul sont indémontable globalement (même si on peut pinailler sur les détails ci et là, ce que je ne juge pas nécessaire de faire).

Il faudrait que vous compreniez  la critique globale de l’idéologie du genre, que je ne vais pas remettre ici parce que je commence vraiment à radoter, pour aborder de façon globale le pan que vous abordez ici : le marché de l’enfance !

Il y’ a une certaine proximité avec une des instrumentalisations du féminisme par le marché (j’insinue donc qu’il y’ en a plusieurs, il n’y a pas que cela).

Une de ces instrumentalisations du féminisme a été la féminisation de la société, tout simplement parce que les ingénieurs sociaux ont remarqué que les femmes consommaient bien plus que les hommes, il fallait donc féminiser les hommes (je raccourci à l’excès sinon il faudrait des pages et des pages).

L’idéologie du genre, c’est aussi la volonté de féminiser le garçon car selon celle-ci, le système social formate les enfants avec des stéréotypes culturellement machiste, à déconstruire pour pallier aux inégalités homme / femme. Féminiser est une façon d’indifférencier !

Si on tolère que les petits garçons se conduisent différemment des petites filles, alors on perpétue l’oppression des femmes. Il faut donc empêcher les petits garçons d’être différent des petites filles.

Et votre commentaire montre une chose : le marché est une puissance structurante, capable de véhiculer des stéréotypes de l’homme et de la femme, à travers les grands distributeurs de jouets par exemple, je ne parle même pas des dessins animés, des séries télé et des publicités associées !

Vous le dites vous-mêmes en faisant allusion à l’ hyper -sexualisation de l’enfance qui touche prioritairement les petites filles !

Vous dites « Le pire probablement ce sont les rôles et les statuts qui sont assignés aux petites filles  » et je suis totalement d’ accord avec vous !

Mais pour le marché, ce n’est pas suffisant, les garçons doivent aussi passer par le même rouleau compresseur, et c’est là que la déconstruction des stéréotypes « machistes » prônée par l’idéologie du genre intervient.

Parce que nous ne sommes pas dupes, il s’agit de déconstruire des stéréotypes pour en construire de nouveaux, ce dont se chargeront les deux puissances structurantes que sont l’Etat (à travers l’école) et le marché, les deux mamelles du totalitarisme bien compris !

Nous disons que ce n’est pas au marché ou à l’Etat de transmettre ces stéréotypes, ce sont aux familles de le faire, de donner les normes structurantes identitaires à leurs enfants, qui peuvent et qui doivent être critiqué, qui ne peuvent être figé et sclérosé mais en aucun cas déconstruit pour ne laisser qu’un néant sur lesquelles l’Etat et le marché pourrait inscrire tout ce qu’ils veulent !

Alors que vous prétendez que Belghoul a tout faux, votre remarque apporte de l’eau au moulin de son combat, il suffit simplement de pousser votre analyse néo marxiste jusqu’ au bout comme je viens de le faire !

Je retiens votre phrase que je trouve excellente : « Les enfants sont pris de plus en plus en otage par un marketing manipulateur d’autant plus pervers qu’il s’appuie sur un véritable détournement de l’enfance ».

 

 


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