On peut prendre les choses dans tous les sens possibles et imaginable,
Elisa, les propos de Belghoul sont indémontable globalement (même si on peut pinailler
sur les détails ci et là, ce que je ne juge pas nécessaire de faire).
Il faudrait que vous compreniez
la critique globale de l’idéologie du genre,
que je ne vais pas remettre ici parce que je commence vraiment à radoter, pour aborder
de façon globale le pan que vous abordez
ici : le marché de l’enfance !
Il y’ a une certaine proximité avec une des instrumentalisations
du féminisme par le marché (j’insinue
donc qu’il y’ en a plusieurs, il n’y a pas que cela).
Une de ces instrumentalisations du féminisme a été la
féminisation de la société, tout simplement parce que les ingénieurs sociaux
ont remarqué que les femmes consommaient bien plus que les hommes, il
fallait donc féminiser les hommes (je raccourci à l’excès sinon il faudrait des pages et des pages).
L’idéologie du genre,
c’est aussi la volonté de féminiser le garçon
car selon celle-ci, le système social formate les enfants avec des stéréotypes
culturellement machiste, à
déconstruire pour pallier aux
inégalités homme / femme. Féminiser est
une façon d’indifférencier !
Si on tolère
que les petits garçons se conduisent différemment des petites filles, alors on
perpétue l’oppression des femmes. Il faut donc empêcher les petits garçons d’être
différent des petites filles.
Et votre commentaire montre une chose : le marché est une puissance structurante,
capable de véhiculer des stéréotypes de l’homme et de la femme, à travers les grands distributeurs de jouets par exemple,
je ne parle même pas des dessins animés, des séries télé et des publicités associées !
Vous le dites vous-mêmes en
faisant allusion à l’ hyper -sexualisation de l’enfance qui touche prioritairement
les petites filles !
Vous dites « Le
pire probablement ce sont les rôles et
les statuts qui sont assignés aux petites filles » et je suis totalement d’ accord avec vous !
Mais pour le marché, ce n’est
pas suffisant, les garçons doivent aussi passer par le même rouleau compresseur,
et c’est là que la déconstruction des stéréotypes « machistes » prônée
par l’idéologie du genre intervient.
Parce que nous ne sommes
pas dupes, il s’agit de déconstruire des
stéréotypes pour en construire de nouveaux, ce dont se chargeront les deux
puissances structurantes que sont l’Etat
(à travers l’école) et le marché,
les deux mamelles du totalitarisme bien compris !
Nous disons que ce n’est
pas au marché ou à l’Etat de transmettre ces stéréotypes, ce sont aux familles
de le faire, de donner les normes structurantes identitaires à leurs enfants,
qui peuvent et qui doivent être critiqué, qui ne peuvent être figé et sclérosé
mais en aucun cas déconstruit pour ne laisser qu’un néant sur lesquelles l’Etat
et le marché pourrait inscrire tout ce qu’ils veulent !
Alors que vous prétendez que Belghoul a tout faux,
votre remarque apporte de l’eau au moulin de son combat, il suffit simplement de pousser votre analyse néo marxiste jusqu’ au
bout comme je viens de le faire !
Je retiens votre phrase
que je trouve excellente : « Les
enfants sont pris de plus en plus en otage par un marketing manipulateur
d’autant plus pervers qu’il s’appuie sur un véritable détournement de l’enfance ».