• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de démosthène

sur Olivier Delamarche : Un énième quantitative easing, pourquoi faire...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

démosthène 16 septembre 2014 17:46

 
Houlààà...
 
Nan nan, Aldo...
 
C’est tellement pas clair du tout que c’est même totalement incohérent.
 
Tu as 2 ’ types ’ de ’ planche à billet ’.
 
Tu as le type de planche à billet qui dévalorise l’amas capitalistique pour financer les institutions publiques ( comme c’était le cas en France entre 1958 et le 3 janvier 1973...)
Ce type de planche à billet consistait, littéralement, à créer jusqu’à 3% du PIB en monnaie pour financer les institutions publiques.
A cette époque-là, lorsque l’état se trouvait en ’ déficit ’ ( rentrées fiscales - dépenses ), il pouvait utiliser cette ’ planche à billet ’.
Cette planche à billet est littéralement le cauchemar du capitalisme.
Ben oui, si tu crées 3% de ton PIB en richesses sans passer par la case endettement, non seulement tu ne fournis pas au capital ses ’ intérêts ’, mais en plus tu dévalorises les intérêts engrangés sur les richesse créées.
 
Attends, je te la refait.
Prenons un PIB de 100 ( peu importe la monnaie et le montant, 100 étant un nombre plus facile à travailler )
 
Sur ce PIB de 100, 20 est le montant préempté par la capital sous forme de dividendes et autres intérêts financiers ( si si, et même plus en réalité toutes proportions respectées... )
 
Et toi, tu décides, parce que tu es un état social, ( quelqu’un pour nous décrire ce que peut être un état non-social ? ) et que c’est inscrit dans la loi, de créer 3 de richesses pour financer les besoins des institutions.
 
Mais cela ne convient pas à ceux qui ont préempté 20, car en créant 3, tu dévalorises ce qu’ils ont préempté sur l’économie réelle...
 
Pas de 3, non...
 
De 0,6 ( 3 / 5 )
 
C’est cela, la planche à billet telle qu’il était possible pour l’état Français de l’employer jusqu’au 3 janvier 1973.

Elle est employée dans encore pas mal de pays qui ont soit foutu la finance internationale à la porte pour financer leurs institutions en se passant des agios, soit avaient compris dès le début ce que les agios sont.
 
------
 
Maintenant, beaucoup plus pernicieux, pour ne pas dire vicieux, la ’ planche à billet ’ étasunienne désigné par le fumeux ’ QE ’ par les éconodramatocs de plateaux :
 
Premièrement, l’institution étasunienne nommée ’ FED ’ n’est pas publique.
Elle ne l’est plus depuis que ses fonds APPARTIENNENT intégralement à des banques privées au sein des différents états étasuniens.
Je te laisse t’instruire par toi-même concernant les ’ conditions ’ qui ont menées à cette privatisation de la ’ FED ’.
 
Pour bien comprendre ce que fait la ’ FED ’ avec ses ’ QE ’, il faut d’abord examiner les revenus fiscaux et les dépenses publiques étasuniens.
 
Le plus important concerne la ’ vendabilité ’ des ’ QE ’.
Ces ’ QE, qui ne sont que des obligations monétaires ( et non des obligations-or... ) ne peuvent pas être ’ achetées ’ par qui que ce soit d’autre que les ’ institutionnels ’.
 
Kézako qu’un ’ institutionnel ’ ?
 
Banques prétendument ’ publiques ’ et organismes financiers nationaux. ( pour les organismes financiers internationaux, personne n’en veut, de leur ’ QE ’, tu vas bientôt comprendre pourquoi. )
 
Le pire réside dans le fait que si leurs ’ QE ’ étaient mises sur le marché en actions achetables par la population, cette forme de ’ planche à billet ’ aurait un semblant d’action de dévalorisation de l’amas capitalistique qui vampirise l’économie réelle, ce qui profiterait, même très peu, à l’économie réelle.
 
Là, tu dois normalement te dire que le raisonnement est schizophrène.
 
Il en est très loin, pourtant.
 
C’est justement là que se situe tout le cynisme des ’ QE ’.
 
Attention, c’est tellement simple que toute logique résiste au concept dans un premier temps :
 
L’ amas capitalistique étasunien se dévalorise en émettant des ’ QE ’, qu’il rachète lui-même.
 
Fou ?
 
Pas du tout, non, tout au contraire.
 
Pour comprendre, il faut se demander à quoi servent les ’ QE ’ ainsi émises.
 
Elles servent à ’ compléter ’ le manque à percevoir de l’état en taxes et impôts.
 
Là, tu devrais normalement demander en quoi cela différencie la planche à billet ’ à la Française ’ des ’ QE ’ étasuniens.
 
Ils préfèreront toujours dévaloriser leur amas capitalistique national de moins de 0,01 %, plutôt que de dévaloriser les richesses ponctionnées sur l’économie réelle de 0,6 %
 
Je vais finir avec un truc que tu n’as peut-être pas vu.
Sais-tu qu’aujourd’hui, la Chine et la Russie ont décidé de se passer du $US pour leurs échanges commerciaux ?
Et ils ont même commencé avec un petit contrat de 400 milliards d’équivalence en $US.
 
Pourquoi ?
 
Ben ils ne sont pas fous non plus.
Pourquoi passer par une monnaie qui se déprécie elle même à coup de 74 milliards par mois ( début 2014, je n’ai pas suivit les autres émission de ’ QE ’ depuis, inutile... ) à travers les ’ QE ’ ?

Les pays d’ Amérique du sud sont en passe de faire de même, avec une parité monétaire entre leurs différentes monnaies.

L’ Europe a déjà fait la sienne.
( oui il y a un gigantesque problème, qui ne tient pas à la monnaie elle-même, mais au MES/TSCG ’ ratifié ’ lors du congrès de versailles, en 2009, à la fois par ceux qui ont voté pour ( députés ET sénateurs ) ET par ceux qui se sont abstenus de voter contre la ratification de cette trahison. )

A quoi en sont réduits les éconodramatocs de plateau comme dgomez et autre dozes ?
 
A tenter de te faire croire que les ’ QE ’ sont une plaie, mais pas comme elles le sont en réalité.
Pour eux, les ’ QE ’ ne sont perçues que comme des ’ aides publiques ’.
Pour eux, il faudrait tout simplement que toute institution publique disparaisse du paysage étasunien.
 
Les ’ QE ’ ne sont en réalité que des oboles faites au peuple étasunien pour ’ éviter ’ une insurrection populaire tout ce qu’il y aurait de plus légitime.
  
Pour doze, dgomez, yohann et autres spartaguguss, il est tout simplement impossible de faire autre chose que de défendre les ’ marchés ’.
 
Alors même que les ’ marchés ’ vampirisent l’économie réelle en laissant toujours moins à se partager par ceux qui les créent, ces richesses.
 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès