@Reggedieh
"Aujourd’hui encore tu souffres de la multitude,
ô solitaire ; aujourd’hui encore tu disposes de ton courage entier, et de
tes espérances.
Mais vienne le jour où tu te lasseras de ta solitude,
où ton orgueil fléchira, où ton courage grincera des dents. Tu t’écrieras
alors : je suis seul ! Un jour ta grandeur échappera à ta vue et ta
bassesse te saisira à la gorge, ta pensée la plus sublime t’épouvantera, tel un
fantôme, Tu t’écrieras un jour : Tout est faux ! "
En ce qui me concerne je l’ai déjà vécu de mon vivant et dans ma jeunesse, j’ai
réglé le problème, je me suis déjà écrié je suis seul, oui et alors ?
Mon orgueil a fléchi plus d’une fois mais tel le roseau
n’a pas rompu à contrario de ceux et celles qui se prennent pour des chênes
mais qui ne sont au mieux que ses fruits.
Ma grandeur n’a jamais échappé à ma lucidité de n’être
rien ou si peu qu’il est nutile de frimer dans ce bas monde, surtout quand on
n’en a pas les moyens, ma bassesse ne m’a pas saisi la gorge car elle n’est
justement pas à la hauteur, mes pensées sublimes m’ont en effet épouvanté
parfois englouties par le dégoût que j’ai éprouvé de moi même, en n’étant plus
que l’ombre de moi même, je me suis écrié que tout était faux, j’étais jeune à
contrario de Nietzsche à qui c’est arrivé sur le tard alors que ses forces
l’avaient abandonné à son triste sort de timbré qui s’est fuit toute sa vie
hanté par ses pensées et poursuivi par son ombre.
Les pensées de Nietzsche je les ai explorées par mon
vécu et mes réflexions perpétuelles, c’est donc du déjà vu sans en avoir lu une
ligne du "philosophe", et dire que certains considèrent cet abruti
comme une référence. Faut il avoir si peu vécu et souffrir d’une étroitesse
d’esprit impressionante pour se pâmer d’admiration pour les masturbations
intellectuelles d’un autre, en ce qui me concerne, je n’ai pas besoin d’une
main étrangère pour éjaculer puisque j’ai la mienne. Même chose pour la
cervelle. Le nihilisme vient tout naturellement à l’être éveillé.
Pourquoi tout est faux ? Simple, nous vivons dans un
monde d’apparence, par manque d’instructions efficaces, censées, réelles, nous
vivons dans une atmosphère d’impressions superficielles, chacun étant éduqué
par des gens eux mêmes trompés par des mensonges séculaires et millénaires, les
religions ont causé beaucoup de dégats puisqu’utilisées comme outils de
dominations et d’abrutissement des masses au service des seigneurs et
aristocrates, des nobles et des bourgeois, des riches bien nés contre des
pauvres quasi morts nés sans aucune chance d’épanouissement personnel privés de
leurs possibilités d’accéder à leurs propres capacités réelles puisque
maintenus soit dans l’ignorance, soit dans l’esclavage, même ceux qui se
croient érudits se basent sur des mensonges transmis de bonne foi, ce n’est pas
la question, mais pour revenir à une certaine forme de vérité il faut tout
remettre en question jusqu’à soi même et ce, sans se faire de cadeaux, sans se
faire de concession, sans se ménager ni même s’éoargner un peu à la manière
d’apprentissage du gosse qui met et remet sa main sur la plaque chaude pour
bien vérifier que ça brûle, certains se contente d’une seule fois pour une
seule information, et d’autres comme moi ne craignent pas de se brûler et de se
rebrûler encore afin de tenter d’épancher une soif indicible de connaissance
quitte à y perdre la vie. Cela demande beaucoup de temps, de renoncement, de
sacrifices, d’abandon de soi, de toucher à la noirceur de l’âme sans aucune
forme d’hypocrisie quitte à risquer de se corrompre en entrant dans des
mentalités étrangères afin par mimétisme d’en comprendre les fonctionnements
internes en les vivant par soi même, se mettre à la place de nos ennemis comme
de nos amis, faire preuve d’enthropie en prenant le risque de se perdre soi
même ou de finir à l’asile de fous.
C’est malgré tout possible, à condition de garder un
fil rouge pour ne pas trop se disperser et que notre identité soit préservée
afin qu’elle serve de bouée pour se raccrocher quand la crainte de se noyer et
de se perdre devient trop forte, revenir alors à des valeurs ancrées au plus
profond de chacun comme autant de repères pour se retrouver en cas de besoin,
évidemment, ce n’est pas donné à tout le monde mais pour quelqu’un qui place la
cohérence au dessus de tout, cela devient possible dans un monde humain
incohérent en proie à des contradictions contre nature à force de nier cette
nature profonde au profit de carcans idéologiques et sociétaux qui tuent
l’humain sans le sublimer, possible de s’émanciper en étant son propre maître,
son propre responsable de son univers interne en adéquation avec les univers
externes qui sont autant de risques de déstabilisation du pélerin en quête de
Vérité puisque l’humanité toute entière baigne dans les mensonges divers et
multiples, savamment entretenus par une poignée de profiteurs qui savent
combien est grand le risque pour eux d’une humanité libérée de ses chaînes,
cette libération est d’abord individuelle pour espérer connaître un jour des
sociétés saines, il est primordial de favoriser la naissance, la croissance et
la transmission des connaissances, d’individus sains à individus sains, or, ce
n’est de loin pas le cas en ce moment mais le chaos qui s’annonce qui sera la
remise à zéro de millénaires de mensonges plus grotesques les uns que les
autres et qui nous détruisent à petit feu ainsi que tout le vivant de cette
planète remettra les chhoses à plat après que les hommes du mensonges se seront
entretués laissant ceux qui réfléchissent plus que d’autres le loisir de
reconstruire ce qui aura été détruit, à moins qu’ils ne fassent tout péter,
planète comprise avant...
La voie du milieu est la clé pour ne pas se perdre,
elle est la panacée à toutes situations, si tant est que l’on a décidé de
l’arpenter au détriment de la facilité, de l’immédiateté, du court et moyen
terme, du plaisir ou du divertissement, de l’esclavage plutôt que de
l’émancipation, et dans le plus pur style du qui veut aller loin, ménage sa
monture, à la manière d’un
Siddhartha Gautama