C’est avec Tiananmen, entre autre, que renaît dans le début des années 90 les études sur le confucianisme et sur la société traditionnelle chinoise en générale, pour essayer de combler le vide idéologique laissé par la mort de Mao. Mais ces études ont été biaisées dans l’ensemble, pour nous sortir aujourd’hui ce discours indigent et indigeste sur le passé de la Chine multi millénaire aussi monolithique que mortifère. Grimault énonce une vérité similaire pour la discipline de l’égyptologie. Je ne connais pas ce domaine, mais au vu de l’état de délabrement de certains aspects de nos sciences actuelles, je veux bien le croire. Est-ce sérieux, important tout cela ? Évidement, car on ne peut penser le présent ni l’avenir avec sérénité si l’on ne connaît pas le passé, en essayant que la reconstruction qu’on en fait soit au maximum fidèle aux événements qui se sont déroulés, pour en induire des interprétations aussi objectives que possible, afin de penser avec efficience les problèmes de notre société contemporaine. Nous voyons bien avec Orwell par exemple que la société du futur (à son époque) a la main mise sur l’Histoire, ce qui constitue l’un des mécanismes majeurs pour continuer à asservir la masse. Je vais conclure par la dernière phrase du Journal d’un fou de Lu Xun, bien qu’elle puisse paraître énigmatique lancée comme ça. C’est une nouvelle d’à peine vingt page, un monument de littérature inégalable, une pure merveille :
" Se pourrait-il qu’il y ait encore des enfants qui n’ont pas mangé de l’homme ? Sauvez-les... "
C’est évidemment un appel lancé pour sauver la jeunesse, nos enfants, car ce sont eux le monde de demain ; c’est donc eux l’espoir le plus grand pour laisser aux générations futurs la possibilité de vivre (si l’on croit à la réincarnation, c’est en même temps le seul moyen de se sauver soi-même...)
En aparté, et pour illustrer mes dires, savez-vous qu’on retrouve des structures mégalithiques non seulement sur toute la côte bretonne (+ Grande Bretagne), donc à l’extrême Occident, mais on en retrouve aussi un nombre notable dans la province côtière du Shandong et sur la péninsule coréenne, donc à l’extrême Orient. Sans parler de la pyramide, construite comme le nez au milieu de la figure. Mais ça ne s’arrête pas là, comment dit-on dolmen en coréen ? dolmoun (prononciation approximative), équivalent du chinois sheumen ?? : la porte de pierre... Qui peut expliquer ça ? Est-ce logique ? L’homme est-il une marmotte qui construit son barrage de la même façon partout sur la planète ?