@Joe Chip
"En réalité on trouve déjà des éléments de modernité dans la société d’ancien régime et la société du XIXème - réactionnaire et conservatrice - est encore dominée par de nombreux idéaux traditionnels, dont la notion d’honneur et de virilité associée, qui est bien plus exacerbée au XIXème siècle que sous Louis XV ou Louis XVI... "
Oui, bien sûr qu’il n’y a pas eu une cassure nette et que tout n’a pas basculé de l’autre côté du jour au lendemain, qu’il y a eu comme pour la foi catholique, des mouvements de flux et de reflux. C’est la limite de la simple opposition société traditionnelle - société moderne qui est en soi bien sûr trop tranchée et schématique, et votre approche la complète. Je désignais l’essence de chacune et leur opposition qui explique en bonne partie ces lentes évolutions dont vous parlez, on ne peut pas faire l’économie de références aux catégories idéologiques que j’évoque pour en rendre compte il me semble, même si cela ne suffit pas. Et ces catégories ne me semblent pas si confuses ou floues que ça pour la plupart, tout dépend de la façon dont on les emploie, quand j’évoque le nazisme je parle spécifiquement de la période hitlérienne et pas d’un terme générique ou d’un quelconque fantasme gauchiste d’une renaissance d’un fascisme contemporain.
"C’est faux. Je suis désolé, mais l’aristocratie sous Louis XVI a perdu toute sa légitimité ; elle ne verse plus le sang depuis longtemps et se consacre davantage à son patrimoine"
C’est vrai aussi mais vous isolez un moment qui ne rend pas compte de la nature profonde de la monarchie française et plus largement du fonctionnement de la société traditionnelle, mais de leur dégénérescence tardive.