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Commentaire de Joe Chip

sur Jésus philosophe insurrectionnel


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Joe Chip Joe Chip 22 août 2017 17:24

C’est dans un post relativement récent. 

L’idée est assez simple. Il y a une école historique (depuis le XVIIème siècle) qui relie la décadence romaine à la progression du christianisme au sein des classes populaires qui se seraient détournées des valeurs antiques (matérialistes) pour épouser l’idéal chrétien de paix universelle et de vie après la mort. Uniquement préoccupés du salut de leur âme, les Romains se seraient désintéressés de la cité et auraient perdu la vertu civique, précipitant la chute de l’Empire. 
Il y a une autre école historique (dominante dans l’historiographie contemporaine) qui explique au contraire que la civilisation romaine - et par extension occidentale - a survécu grâce l’Eglise et à sa puissante structure ecclésiastique qui s’est substituée partout à l’autorité impériale, qui a entrepris la conversion des envahisseurs barbares (c’est à dire leur romanisation, cf. Clovis) et qui a permis la transition entre l’antiquité désuète et le haut moyen-âge, c’est à dire le passage d’une économie urbaine et "mondialisée" à une économie rurale et locale (naissance des villages et des paroisses). 

Je me rallie pour ma part à cette dernière thèse. Si l’Eglise s’est imposée à la fin de l’antiquité, ce n’est pas parce qu’elle a corrompu la cité romaine (en réalité la philosophie grecque avait déjà influencé la philosophie chrétienne) ou qu’elle a impitoyablement pourchassé de gentils gnostiques épris de liberté, mais bien parce qu’elle était la seule à pouvoir garantir une sécurité et une stabilité relatives aux populations dans un monde en pleine décomposition. 

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