@maQiavel
Si je peux me permettre de poursuivre cette classification en développant la troisième catégorie (les critiques sérieuses) je dirai que celle-ci se divise à son tour de la manière suivante :
Les critiques de principe, qui constituent en fait le plus souvent une objection à la démocratie elle-même. Je dis "le plus souvent" mais d’après ce que j’ai pu constater, je devrais plutôt dire "toujours". Par exemple, certains pensent que la population ne peut pas du tout se gouverner elle-même, pas même en partie (sinon ils admettraient un RIC faible). Ils considèrent ainsi que les décisions politiques doivent être prises en l’absence de toute possibilité de réelles contestation populaire, par une élite au véritable sens du terme, donc par un groupe de gens plus sages et plus compétents que la moyenne de la population, préparés pour cela dès leur enfance, par leur milieu social, par leur éducation et finalement par leurs études supérieures dans de grandes écoles d’administration. Ces opposants à la démocratie admettent le système représentatif dans la mesure où ils le considèrent comme un théâtre d’ombres n’empêchant en rien l’autorité politique de fonctionner en réalité sur une logique essentiellement clanique et aristocratique (dès qu’on quitte le niveau de la petite commune isolée).
Les critiques de méthode sont celles des démocrates qui estiment que le RIC est un dispositif démocratique plus compliqué et moins efficace que d’autres protocoles de consultation populaire (par exemple, des assemblées locales avec des représentants tirés au sort, etc.)
Les critiques de priorité sont celles des démocrates qui considèrent que le RIC est un outil démocratique nécessaire qui devra être institué à un moment mais qu’il n’est pas la première marche vers la démocratisation dont la France a besoin dans les circonstances actuelles.