Je pense qu’il
y’a beaucoup de gens qui sont étiqueté à l’extrême droite de façon très
abusive. Et même s’il est vrai qu’on retrouve chez beaucoup de droitards les
ruses rhétoriques et les attaques ad personam évoqué dans l’article ( j’en ai
fait l’expérience ), ça ne se limite pas à cette frange, je suis déjà tombé sur
des gauchistes qui utilisaient les mêmes méthodes de décrédibilisation. Selon
moi, c’est un phénomène qui dépasse largement les familles idéologiques et j’y
vois deux explications :
-la première
configuration, c’est celle du type qui est convaincu d’avoir objectivement raison sur un sujet
et qui pense détenir la vérité absolue et incontestable. Lorsque ce type de
personne est confronté à un contradicteur qui défend des positions radicalement
opposées sur ce sujet, elle s’acharne à monter que cette personne a absolument
tort ( ce qui est possible). Mais s’il arrive qu’elle ne parvient pas à trouver
le défaut de la cuirasse adverse, elle va tout faire pour ne pas reconnaitre que
la position d’en face est logiquement et rationnellement défendable et qu’elle
est simplement dans une situation dans laquelle deux subjectivités opposées se
font face (ce qui est une situation commune et banale dans l’espace politique,
je suis par exemple très opposé au néolibéralisme mais je sais que la position
des néolibéraux peut etre défendable sur le plan de la logique et de la rationnalité, nous n’avons simplement pas les mêmes
aspirations sociales, pas la même conception de la cité ou de l’humain ). C’est
ainsi que cette personne va tout faire pour maintenir son illusion d’avoir
absolument raison quitte à utiliser toutes les ruses possibles et imaginables
pour gagner.
-la seconde
configuration est celle du type qui se fout d’avoir raison mais qui cherche à satisfaire ses intérêts personnels et qui va donc
utiliser des ruses incroyables pour détruire les positions adverses.
Quelle que
soit la configuration, que faire lorsqu’un contradicteur utilise toutes les
ruses décrites par Schopenhauer dans l’art d’avoir toujours raison ? Et là
je suis d’accord avec le contenu de l’article, dans ce cas précis, débattre n’a
strictement aucun intérêt.