@yoananda2
-Mes
arguments sont peut etre très faibles du point de vue de ton paradigme et je ne
pourrais jamais rien faire pour changer ça, ce n’est pas de mon fait. Mais quand on
observe simplement les faits, je ne vois pas pourquoi ils le seraient. Ce qui
ne veut pas dire que j’ai raison, on peut réfuter ce que je dis mais sur une base
rationnelle et pas celles de ses propres croyances.
-Oui Camden
est une ville occidentale, c’est-à-dire que la comparaison avec des cités françaises est plus viable socio-économiquement parlant qu’une comparaison avec
Rio, Manille, Moscou ou Damas qui sont pourtant aussi des villes avec des gens,
des routes, des maisons. 
-En ce qui
me concerne, la police de proximité était une très bonne idée et son démantèlement
un désastre. On l’a démantelée avant même qu’on puisse mesurer ses effets ( même
s’il y’a des rapports contradictoires à ce sujet, il faut bien lire les deux côtés pour
se faire une idée justement). Je pense qu’il faudrait la remettre en place mais
en l’organisant d’une meilleure façon. D’où l’exemple de Camden qui peut inspirer.
-Maintenant,
je constate qu’il y’a effectivement une corrélation entre la pauvreté urbaine
et la criminalité, je constate aussi que cette pauvreté urbaine est constituée
d’une majorité de « blédards » comme tu dis. Et lorsqu’on observe le
taux de criminalité de ces blédards au Canada ou aux Etats unis, il est
sensiblement différent de ce qu’on trouve en Europe, et comme par hasard dans
ces pays là ils appartiennent à des catégories sociales plus élevées. Je
constate aussi que la
banlieue la plus violente d’Europe occidentale est habitée par des blancs. Après
on peut tout faire pour rentrer tout ça dans une grille de lecture raciale si
on veut, chacun fait ce qu’il veut, mais moi je préfère parler des faits et non
des croyances personnelles. Cependant, il y’a des questions de cultures qui
entrent en compte comme l’a bien montré Hughes Lagrange.
-Oui la
police intervient là ou il y’a des crimes mais tous les crimes ne se valent pas
et le trafic de stupéfiant a sa propre dynamique criminogène. Les mêmes causes
menant aux mêmes effets, on peut comparer deux villes occidentales gangrénée
par le trafic de stupéfiant, les chercheurs sérieux n’hésitent pas à le faire, il
faut de bonnes raisons rationnellement explicables pour réfuter l’idée qu’une
méthode qui marche dans un cas peut marcher dans l’autre. Et l’obstacle
que je vois jusqu’ici, c’est une différence de culture administrative. Il y’en a peut etre d’autres mais je suis prêt à l’entendre.