@yoananda2
Le problème
c’est que le "sac de peau" qui entoure le cœur, les poumons, le rein ont
une constitution histologique qui est très importante à connaitre pour
comprendre le fonctionnement du corps humain et soigner les pathologies. Les épithéliums
sont là, on les voit, ils existent, donc je ne vois aucune raison de ne pas en
parler ou de faire comme s’ils n’existent pas, ça ne veut pas dire qu’il faille
se limiter à ça, on peut aller plus loin en étudiant les tissus plus profond, les
cellules, ou remonter à un niveau macroscopique en étudiant les organes dans
leur globalité, ensuite les relations des organes entre eux et le corps dans sa
globalité, l’un n’empêche pas l’autre.
C’est pareil
pour l’individu, il n’est pas l’alpha et l’oméga de la société comme je le
répète depuis le début ( je ne me reconnais pas du tout dans le « penser
le monde via le prisme de l’individu ») mais ça ne veut pas dire qu’il ne
faut pas le prendre en compte ou faire comme s’il n’existait pas. Je ne
comprends pas cette dichotomie « soit on pense les organisations humaines par
le prisme de l’individu, soit on les pense par le prisme des communautés »,
ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est tout à la fois puisque l’un n’existe pas
sans l’autre.
Pour le
reste, je ne vois pas comment des humains ne verraient pas qu’il y’a des
entités avec une tête, des bras, des jambes tout comme eux mais qui sont
différents d’eux. Le langage oblige en soi à reconnaitre l’existence de l’autre
pour pouvoir communiquer avec lui, si l’autre n’existe pas, la communication n’a
aucun intérêt. On peut appeler ça comme on veut mais communément on parle d’individu
ou de personne, c’est l’autre etre humain qui n’est pas soi et ça peut être le
père, la mère, le frère, le cousin, l’ami, le collègue, la connaissance, l’étranger,
l’ennemi, l’inconnu etc. A ma connaissance, il existe dans toutes les langues un nom pour caractériser
l’autre différent de soi. Même les animaux ont conscience de l’existence de l’autre.
En tous cas,
je ne vois vraiment pas comment on peut penser de façon pertinente une société
sans aucune personne, à moins de faire un effort d’abstraction considérable en s’imaginant
à fond un monde exclusivement archétypal.