@ezechiel

Peut-être aussi que la chute de l’Ancien Régime a montré que la religion catholique ne pouvait plus tenir le rôle de garant de l’organisation sociétale : l’emprise de la croyance était trop lourde sur l’organisation civile (est-ce de son ressort ?) et les guerres passées de religions ont ruiné l’attractivité de celle catholique.
Je ne suis pas en soi contre une société de castes, mais elle avait perdu sa fonctionnalité, mise en avant par Dumézil, pour devenir une simple hiérarchie non justifiée, avec la religion qui se complaisait à l’ombre de la monarchie absolue.
Il est vain, aujourd’hui, d’espérer une identité européenne sur la religion catholique, quand bien même celle-ci a contribué, en partie à la modeler. En partie seulement, car l’identité européenne n’est pas non plus une créature exclusive de la religion catholique, très lojn de là.

De même, je ne vois pas ce qu’il y a de contestable à garantir une société des hommes égaux, assise sur la déclaration des droits de l’homme (c’est à dire civils). On a vu, depuis 1789, l’imposture de l’universalisme, pour substituer la volonté de puissance à celle de l’égalité (des colonialismes passés aux ingérences d’aujourd’hui, des castes hiérarchiques d’hier à la caste des dominants économiques d’aujourd’hui). Cette imposture permettant de chanter commodément les "valeurs" de la République. Mais ça ne détruit pas pour autant l’intérêt d’une société civile qui gère ses affaires publiques.

Il y a bien eu et il y a toujours un courant anti-clérical. Ses outrances passées ont été utiles pour mettre le holà à la religion catholique qui s’habituait mal à renoncer à la gestion des affaires de César. Maintenant elles sont contre-productives : un maître de grande loge et bien plus puissant qu’un évêque, aujourd’hui, et il y a beaucoup de lâcheté à manifester son anticléricalisme contre une religion catholique dévitalisée tout en manifestant sa soumission à la religion islamique, dans toute la vigueur de son (moyen) âge. De même, les juifs de l’Ancien Régime n’étaient qu’une variable d’ajustement:utiles au commerce, à la finance, aux arts et à la philosophie, faciles à repousser quand ils mettaient les mains dans les rouages de la société. Or aujourd’hui, la République a renoncé à tous ses rouages, cédés à l’UE, à l’Oncle Sam et au peuple juif d’aujourd’hui, conduit depuis Israël et la diaspora qui devient gouvernement mondial.

Ce n’est pas en invoquant le vieux giron catholique, que la république française peut se sauver, mais en rappelant à toutes des religions qu’elles deviennent des ennemis quand elles sont là pour soutenir un modèle de société théocratique, ou pour promouvoir la communauté formée de ses coreligionnaires en nouvelle caste.