@yoananda2

 

Si vous n’achetez pas le bouquin de Botero/kramer, qui reste la meilleure prise de contact, je vous ai rassemblé les 4 mythes fondamentaux qui nous restent aujourd’hui.

 

En intro, je vous conseille ce survol, « flottant » de la religion mésopotamienne. Les grandes périodes retenues enchaînent les civilisations sumériennes, akkadiennes, babyloniennes, puis assyriennes, qui, géographiquement, vont de la congruence Tigre/Euphrate vers le Nord proche de Mossoul, créatrices d’empires de plus en plus étendus. Cette synthèse permet une gymnastique de l’esprit pour entrevoir les rapports historiques aryens/sumériens et sémites/akkadiens, religions matriarcales de la Terre-Mère-Vulve/patriarcales de l’Air-Père-Semence, divinités immanentes/transcendantes et autres thématiques.

Des remarques en passant :

La tendance humaine à se reproduire comme des lapins (hum…).

Aussi la non-historicité des religions monothéistes, alors que celles syncrétistes permettent d’en réécrire l’histoire, avec le temps, et de recomposer avec les fonctions des divinités (divinisés) des générations précédentes. Imaginez les sciences sans histoire, elles ne progresseraient pas. Ce qui est le cas du monothéisme.

http://philippe.annaba.free.fr/Lesdieux-usurpateurs.html

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Poème d’Atrahasis, ou du Supersage. « Inuma ilu awilum » : c’est le premier verset, littéralement « Quand les dieux était des hommes ». C’est l’ambigüité syntaxique qui demeure : Les dieux ont-ils fait les hommes ou les dieux était-ils des hommes ? C’est justement la fonction : diviniser les hommes des générations précédentes et bénéficier de leurs expériences passées pour actualiser la vision du monde.

Doc « originel » : avec photos des tablettes, transcription en babylonien, puis en anglais. Pourquoi la version babylonienne, alors que l’équivalent sumérien d’Atrahasis est Ziusudra, roi du Shruppak ? Les Hébreux (les Cananéens) ont perdu leur royaume de Juda, et sous la domination babylonienne, ils ont récupéré les matériaux religieux de l’époque pour écrire leur genèse et commencer leur Torah..

https://eprints.soas.ac.uk/1602/1/tablets_from_the_sippar_library_vi_atrahas is.pdf (scroller un peu pour arriver à la traduction)

Le texte en Français, si vous préférez :

http://alacantine.eklablog.com/inuma-ilu-awilum-la-revolte-des-igigus-a5289467

(pas de souci, le texte vient de là, mais il faut télécharger avec un compte... Et c’est pareil que le bouquin de Botero/Kramer …)

https://fr.scribd.com/document/36858142/Mythe-sumerien

 

Il y a une deuxième partie du texte : c’est le Déluge et l’arche qui sauve les rescapés. Mais tout le monde connaît… Sachant qu’Atrahasis = Noé, Enki arrange pour les humains et Enlil se calme dans son palais.

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Enki et Ninhursag, de mythologie proprement sumérienne qui a perduré durant toute la Mésopotamie.

Enki qui répand les eaux et la semence qui feront civilisation sur l’ile merveilleuse de Ninhursag qu’elle féconde pour répandre la verdure, puis féconde encore ses filles/ses retours de saisons qui feront les céréales, fruits, légumes etc... Noter le rôle d’Isimu, le bon entremetteur aux paroles qui évoquent celles du serpent de la genèse hébraïque (forme serpent, comme Enki l’était sous forme Ea). Puis une dernière copulation qui se passe mal, donne des maladies mais qui se terminent en création de plantes médicaments.

https://cdli.ucla.edu/dl/pdf/P469514.pdf

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Enuma elish : Babylonien, à la gloire de Marduk créateur de Babylone

La théogonie est intéressante durant les 5 premières tablettes, avec les principes masculin/féminin, les engendrements chaotiques, difficiles pour organiser le monde.

Enki : Ea, Nudimmud

Ninhursag : Damkina, Damgainuna

Apsû : étendue sous-terraine d’eau douce, provision les rivières, lacs, puits…

Tiamat : eau salée, océan marin, avec Ammu pour avatar

Ces eaux ont engendré : Lahmu et lahamu aux contours et fonctions imprécises. Ce frère et cette sœur ont engendré Anshar, l’ensemble du Ciel et Kishar, ‘ensemble de la Terre. Ces derniers ont engendré An (Anu), qui représente le ciel et qui est le père des Dieux Annunaki (et des deux frères Enlil : Ciel + Terre et Enki : Terre + eaux).

Les tablettes suivantes sont l’épopée de Marduk, fondateur e Babylone (et le Déluge qu’on retrouve).

https://www.worldhistory.org/article/225/enuma-elish---the-babylonian-epic-of-creation---fu/

(en anglais, désolé).

 

En négatif, repenser à la Genèse qui a été faite par les Hébreux : la nature plantée comme ça en 6 jours, toute propre, boum. Le féminin créé partir d’une côte masculine, devenue une espèce de blonde idiote dans l’histoire. Et le serpent, c’est tout ce qui a été mis sous le tapis…

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L’épopée de Gilgamesh : Babylonien aussi, variante du Dieu/Roi Marduk, mais Gilgamesh est l’ancien roi de Uruk, donc un sumérien. Gilgamesh est plus « humain », figure de héros plutôt que divinité avec la peinture des passions humaines.

https://www.lestoutespremieresfois.com/wp-content/uploads/pdf_L_epopee_de_Gilgamesh_-_Abed_Azrie.pdf

 

Après, il y a d’autres tablettes, d’autres variantes, mais vous avez déjà des fondamentaux.