« Il n’y a pas de justice », se lamente Shabaan, commerçant palestinien dans la vieille ville de Jérusalem. Cet ancien feidayin au sein des forces de l’OLP n’hésite pas à taxer Sarkozy de « caniche de George W. Bush, à l’égal du britannique Tony Blair. Tout ce que les Israéliens lui diront de faire, il fera ». Lui a serré la main du président Jacques Chirac, lors de sa tumultueuse visite d’octobre 1996, lorsque le chef de l’Etat avait menacé les services de sécurité israéliens d’un « Voulez-vous que je retourne à mon avion ? », alors interprété comme pro-arabe et pro-palestinien.
Amar, 26 ans, qui tient une échoppe à quelques encablures de celui de Shabaan s’en souvient encore. « Quand on aime quelqu’un, on ne l’oublie pas », affirme-t-il. Dans les venelles arabes de Jérusalem, on croit toujours à la paix « un jour, peut-être ». Mais pas avec Sarkozy.
Yoav Lemmer AFP/Archives ¦ Vue de la Vieille Ville de Jérusalem