Ce n’est ni par esprit de contradiction ni par mauvaise foi que je vous dis que ça n’a rien voir...
Je dis que "le retour au franc créerait une attaque sur celui-ci avec dévaluation à la clef" dans le cadre d’un pays qui veut mettre en place une politique socialiste !
Dans le cadre d’une politique de reprise de croissance par l’amélioration de la compétitivité des
entreprises, par des allègements fiscaux ou autres, effectivement je ne
vois pas pourquoi un retour au franc provoquerait des attaques
spéculatives.
Mais je pense qu’on va finir par se comprendre... Oui la solution que
propose le Parti de Gauche à la crise des dettes publiques est une
solution radicale : menacer de faire défaut pour pousser les prêteurs à annuler une partie de
la dette. Avec effectivement tous les risques que cela comporte
("inflation similaire à la république de weimar"), d’où justement
l’intérêt de profiter de la relative stabilité de l’euro.
Ceci dit, cette solution est envisagée par de plus en plus de monde, et pas seulement des extrémistes fous furieux...
Par exemple
Le Monde :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/01/19/l-allemagne-plancherait-sur-une-restructuration-de-la-dette-grecque_1467939_3234.html
Marianne :
http://www.marianne2.fr/Crise-il-faut-restructurer-les-dettes-nationales_a200260.html
Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/11/30/04016-20101130ARTFIG00365-roubini-l-inevitable-restructuration-des-dettes.php
Lors d’une émission qui commence à dater maintenant, et que je vous
inviterais volontiers à regarder, Attali, qui n’a pourtant rien d’un
dangereux terroriste anarchiste, disait que la solution de faire défaut
devra effectivement être mise, avec d’autres, sur la table des
propositions de sortie de crise.
http://www.dailymotion.com/video/xdnkle_debat-melenchon-attali_news
Regardez ce qu’il se passe en Islande aussi, c’est, à leur petit niveau, ce qu’ils sont déjà en train de mettre en pratique.
Et ne vous inquiétez pas tant que ça pour les banques, celles-ci prennent
déjà en compte la possibilité de défaut de paiement en augmentent leur
taux d’intérêt pour compenser le risque.
Je ne peux que vous inciter à vous intéressez à la question, vous verrez qu’il y a, contrairement à ce que dit Asselineau ou d’autres, peut-être plus que jamais un véritable clivage politique droite/gauche. Entre d’un côté la droite et une partie du PS qui proposent de faire payer la crise aux contribuables, et de l’autre une gauche qui proposent de faire payer la crise aux banques (et qui commencent à réussir à se faire entendre sérieusement).