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J.GRAU (---.---.106.100) 31 juillet 2011 23:00

Erratum

Au deuxième paragraphe, j’ai écrit "on ne sait trop commun", au lieu de "on ne sait trop comment".

Sinon, je voulais revenir une dernière fois à la distinction entre monisme et dualisme. Je ne pense pas que les monistes soient des gens qui refusent toute distinction entre le réel et l’apparence. Pour Epicure ou Démocrite - phiolosophes monistes et matérialistes - il y a bien une différence entre les apparences et la réalité vraie. Les apparences semblent nous montrer que la matière est omniprésente et continue, alors que la réalité (pour Démocrite et Epicure) est discontinue : elle est constituée de particules invisibles se mouvant dans le vide. De manière générale, je crois que pratiquement tous les philosophes (à part Nietzsche, peut-être, et encore....) ont admis que certaines apparences peuvent être trompeuses.

Ce que dit Benoît Schneckenburger, c’est que les monistes refusent l’existence d’une réalité transcendante, une réalité au-delà du monde. C’est assez vrai en général : aussi bien Spinoza que Hegel, Marx ou Nietzsche sont monistes au sens où il n’y a pas une réalité derrière le monde de l’expérience, un agent inaccessible à l’esprit humain et qui tirerait les ficelles. Inversement, quelqu’un qui est dualiste aura tendance à croire en l’existence d’une réalité transcendante. Pour un cartésien, seul un miracle divin peut "expliquer" l’existence de l’homme, ce mélange de la carpe (l’âme) et du lapin (le corps). Dieu (au sens d’un être supérieur, extérieur au monde et incompréhensible à la raison humaine) est le deus ex machina de beaucoup de philosophies dualistes. Comme le dit Hegel, il est le caniveau dans lequel se déversent les contradictions de la philosophie.




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