« Peuple sûr de lui et dominateur », critique ou compliment ?
Lors de cette conférence de presse du 27 novembre 1967, De Gaulle évoque bien sûr la « guerre des Six Jours » survenue quatre mois auparavant.
Petit rappel chronologique.
Lors de sa prise de fonction, CdG s’aperçoit rapidement que le rapprochement entre la France et Israël est allé très loin sous la IVe République (armée, fonction publique, classe politique...). Il existait même une véritable osmose entre les états-majors et les services de renseignements à tous les échelons de commandement (l’allusion « liens spéciaux et très étroits »).
Par souci d’indépendance nationale, CdG prend la décision d’interrompre l’aide à la construction de la centrale nucléaire. Les instructions descendent lentement et rencontrent partout des obstacle, notamment avec le ministre de l’Énergie atomique Jacques Soustelle qui poursuit la coopération.
Il est souvent dit qu’Israël possède l’arme atomique grâce aux US, ce qui est faux. C’est grâce à la France. Le missile MD-620 est livré à Israël par la compagnie Dassault pour les bombes atomiques, malgré l’arrêt officiel de collaboration entre les deux pays (Marcel Dassault a changé son patronyme de Bloch à Dassault par un
décret paru au Journal officiel le 15 février 1949, Dassault étant une
déformation du nom de code « char d’assaut » utilisé par son frère dans la résistance).
L’autre élément important a été la fin de la guerre d’Algérie avec les accords d’Évian le 18 mars 1962.
Par souci des intérêts de la France, CdG a opéré un rapprochement avec le monde arabo-musulman et un rééquilibrage de la politique extérieure au détriment des relation étroites avec le minuscule État d’Israël (l’allusion « à favoriser la détente dans le Moyen-Orient »). Tout en conservant des relations cordiales avec le petit État, CdG a rétabli des relation diplomatiques avec les États arables. Sa politique : tenir une balance égale entre Israéliens et Arabes, dissuadant les uns et les autres de toutes tentatives d’agression.
C’est dans ce contexte qu’est intervenue la guerre préventive d’Israël, qui a duré six jours, faisant voler en éclats l’équilibre et la politique proche-orientale de Charles de Gaulle (l’allusion « on sait que la voix de la France n’a pas été entendue »).
Tous les procès « antisémite », « antisioniste » et cie font doucement rigoler Jean Rigole.
De Gaulle ne voyait que les intérêts de la France et de ses enfants. Un président patriote comme les Français n’en ont plus jamais eu après lui.
Donc, personnellement et sans hésiter : Compliment ? -1 Critique ? +1