@gaijin
Bon, je propose de conclure sur une belle citation. L’un de mes passages préférés, fin du chapitre XIII ("L’action du Ciel"). Vous devez certainement connaître.
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Le duc de Houan lisait un livre. Le charron qui travaillait à sa roue en bas des degrés monta le trouver :
—Que lisez-vous ?
—Les paroles des saints.
—Sont-ils vivants ?
—Ils sont morts
— Alors ce que vous lisez, ce sont leurs déjections.
— Comment ! un charron ose discuter de ce que lit son seigneur ! éructa le duc. Si tu parviens à justifier ton assertion, je te fais grâce, sinon je te coupe la tête !
—Quand on façonne une roue, trop doux, il y a du jeu, trop fort, les pièces s’imbriquent mal. Ni trop doux ni trop fort, il faut l’avoir dans les doigts. L’esprit se contente d’obéir. Il y a dans mon activité quelque chose qui ne peut s’exprimer par des mots, aussi n’ai-je pu le faire comprendre à mon fils. J’ai soixante-dix ans bien sonnés et je suis encore là à faire des roues en dépit de mon grand âge. Ce que les anciens n’ont pu transmettre est bien mort et les livres que vous lisez ne sont que leurs déjections.
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Notons que la phrase que j’ai mis en italique est devenue un proverbe populaire en Chine. Sauf que... sauf que... le proverbe actuel inverse le sens de la phrase (
Ce que le cœur veut, la main l’accomplit ????
). L’oeuvre du Kali Yuga ?
Bref. Oui je comprends, mais je ne peux faire autrement que de lire pour le moment, études obligent ! Je peux vous laisser ma vieille adresse, merci bien ! ([email protected])