2° La Raison
La raison se fonde sur un ensemble de déductions logiques qui se fait à partir de prémisses.
La validité des déductions dépend entièrement de la validité des prémisses.
La déduction logique est autoritaire, binaire, elle ne laisse pas de trace à l’ambigüité.
Cependant, les prémisses, axiomes, principes, hypothèses et suppositions qui sont les supports de la déduction, ne sont pas issus de la logique déductive, ils ne peuvent jamais être démontrés. Il sont issus d’une logique inductive. On les pose tels quels par généralisation de cas particuliers, sans démonstration indiscutable.
Certes, on peut poser un amont des prémisses d’une théorie d’autres prémisses, plus fondamentaux encore, et qui permettront de pouvoir déduire les premiers. Mais ces nouveaux prémisses sont plus généraux encore, et ils resterons toujours posés en amont de la théorie sans réelle démonstration.
On voit que l’on peut remonter à l’infini dans la pose de nouveaux principes, sans jamais pouvoir les démontrer absolument. En pratique, l’infini n’est pas humain. Donc il faut poser un premier principe, que l’on sait absolument indémontrable et qui pourtant explique tout. Et ce premier principe, unique, infini, omnipotent, est donc Dieu.
Poser Dieu en premier principe est une nécessité pour la raison, car c’est ainsi qu’elle reconnaît sa limite, l’impossibilité qu’elle a de remonter à l’infini dans la succession incommensurable des causes et des effets.
Mais supposer Dieu en amont de Tout n’interdit pas d’user de prémisses et de concepts pour former des théories.
Cela permet seulement de ne pas être dupe de ces prémisses et concepts que l’on emploie pour raisonner, en reconnaissant leur caractère irrémédiablement hypothétique.
@Gollum
1° L’absurde : Ce thème a été repris par Albert Camus.
Mais pourquoi les gens ont-ils besoin de ressentir cette sensation, et dans quelles circonstances ?
Quand on réfléchit, on a tendance à se laisser guider par l’habitude, en suivant les paradigmes usuels.
Imaginez quelqu’un qui ressent le besoin de changer sa manière de penser, parce qu’il s’aperçoit que toutes les idéologies qui le guident lui font prendre des décisions qui se retournent chaque fois contre lui.
S’il veut adopter un nouveau paradigme, sa pensée devra s’aventurer dans des contrées étrangères à celles qu’elle visite habituellement, et il ressentira alors une sensation diffuse d’étrangeté : il se sentira comme un étranger, explorant un monde inconnu.
Toute sa raison, contrainte qu’elle est par l’habitude, lui dira qu’elle chemine dans le mauvais sens, lui enverra d’incessants signaux d’alarme, et lui implorera de faire machine arrière, puisque tous les paradigmes auxquels elle adhère devrait l’emmener dans une autre direction : ses circuits mentaux ont été branchés comme ça.
Mais cet homme a sa volonté de changer son âme. Et c’est cette volonté qui force sa raison à prendre un autre pli que celui qu’elle a déjà pris. Alors sa raison en souffre, elle gémit de devoir modifier ces schémas bien établis dans ses connections neuronales. Elle est hors de sa zone de confort. L’homme éprouve une sensation d’absurdité.
Mais cet homme le tolère, car il veut changer son logiciel. Il sait que plus il ressent d’absurdité, plus son logiciel interne est contraint de se reconfigurer. Par conséquent, le maximum de changement mental correspond au maximum d’absurdité ressentie.
C’est en aimant la sensation d’absurdité que l’homme permet à sa propre volonté de dominer sa raison. L’amour de l’absurde lui donne la ressource morale nécessaire pour changer sa manière de penser.
Je prends donc la phrase de Tertullien comme le symptôme d’un homme qui souhaite changer de paradigme intellectuel.
"Et évidemment, c’est absurde, puisque toute nos théories sont prises en défaut. Mais il le faut, car manifestement nos théorie sont fausses."
@Gollum
Les choses ne sont pas si simples. La fin de l’empire Romain est marquée par de nombreux bouleversement. Déjà, la température chute sérieusement (refroidissement climatique), ce qui provoqua des migrations importantes du nord de l’Europe. Au Sud, le refroidissement du moyen-orient et de l’Arabie se traduisit par un accroissements des précipitations, ce qui y permit un accroissement de la prospérité dans ces zones et donc leur montée en puissance. De plus, les villes Romaines n’ayant pas vraiment d’égouts, s’y sont ajoutées des épidémies, ce qui provoqua une certaine dépopulation.
C’est donc normal que la société Romaine fut chamboulée à l’époque par ces phénomènes. Comme l’élite Romaine, faute de bras, avait délégué sa défense à des mercenaires, elle fut bientôt submergée.
Le peuple, inquiet de ces changements, dont il ne comprenait pas les causes, se tourna assez naturellement vers Dieu. La période était à cela : La science grecque n’apportait pas d’explication rationnelle à ces bouleversement. Le peuple se mit à prier le Dieu chrétien et travailla d’abord à sa survie, rendue difficile par les conditions climatiques.
Il fallut attendre l’an 900 pour que le climat se réchauffe à nouveau, que les récoltes s’améliorent dans nos contrées et qu’une partie plus importante de la population puisse à nouveau être dédiée à la réflexion intellectuelle.
Dès que ce fut possible, les Ouvrages Antiques furent traduits. Gerbert d’Aurillac introduisit les chiffres arabes. Les œuvres d’Aristote, de Platon, d’Euclide,..etc furent méthodiquement étudiées. Nicolas Oresme inventa la cinématique et les représentation de fonctions. Les villes grossirent à nouveau, autour des nouvelles cathédrales, mais toujours sans égouts. Et Patatra, courant XIIIe, nouveau refroidissement, retour des épidémies, la moitié de la population d’Europe qui disparait... Nouvelle éclipse de 2 siècles.
Bref, l’histoire des idées se fait dans un monde réel.
Mais personne ne peux nier, sauf mauvaise foi, que le christianisme a repris les connaissances antiques, et qu’il les a développé.
Nicolas Oresme, par exemple, il affirme déjà que c’est quand-même plus logique d’imaginer le mouvement de Terre dans les cieux plutôt qu’imaginer que tous les cieux se meuvent autour de la Terre (en imaginant la quantité d’énergie nécessaire pour réaliser la seconde possibilité !). Or là, on est seulement au XIVe, et déjà l’absurdité du géocentrisme est soulignée, par un évêque, qui plus est.
Ce simple fait remet totalement en cause la fable selon laquelle le christianisme empêcherait toute pensée rationnelle et que la révolution scientifique se serait faite malgré lui. Ce n’est simplement pas vrai.
@yoananda2
J’ai écrit précisément : "Il leur manquait la modélisation temporelle" [aux grecs]
Une modélisation, fut-elle temporelle, n’est pas le temps lui-même !
Je ne dis pas que les grecs n’ont pas pensés quelques généralités sur le temps (Par exemple, st Augustin reprends les considérations d’Aristote sur le passé et le Futur), ni qu’ils n’aient pas pu le considérer sous certaines conditions (le temps cyclique se résout bien sur un cercle par la trigonométrie, ce qui permet de gérer correctement les engrenages... et les horloges). Les grecs maîtrisaient bien les rapports numériques rationnels.
En revanche, l’idée de tracer l’évolution d’une grandeur physique dans le temps, puis, surtout, d’appliquer à la forme ainsi obtenue les méthodes de la géométrie¹, ça, c’est quelque chose qui leur fut totalement étranger.
Or c’est bien cette invention-là qui fut fondement de la révolution scientifique du XVIIe siècle. En effet, la vitesse est la variation du mouvement dans le temps, l’accélération est la variation de la vitesse dans le temps, la puissance est la variation de l’énergie dans le temps, le courant est la variation de la charge dans le temps,..etc
Alors comment-vous faites si vous ne pouvez pas tracer des variations dans le temps ?
Gollum, Tu oublies l’aspect temporel des choses. Les grecs étaient maîtres en logique, mais il leur manquait la modélisation temporelle.
La logique classique ignore le temps. Sa causalité se fait par la Nature.
La première représentation graphique des valeurs d’une grandeur physique dans le temps date du XIVe siècle, et fut le fait de Nicolas Oresme, évêque de Lisieux. Il a, à cette occasion, démontré que les méthodes de la géométrie pouvaient être appliquées aux formes tracées dans le temps.
Dès lors, la causalité a pu se déployer dans le temps, rigoureusement, dans l’ordre chronologique, par la succession entre cause et conséquence.
Il fallait le christianisme pour que cette transformation soit possible : En effet, les écritures constituent un récit rigoureusement chronologique (contrairement au Coran, où les versets sont triés par longueur décroissante).
On avait déjà parlé de ceci à l’époque, mais je vois que tu n’as toujours pas étudié ce sujet.
Sauf qu’à la mythologie chrétienne s’est agrégée une grande partie des savoirs de l’antiquité (Aristote, Platon, Cicéron, etc), réalisant ainsi la synthèses des antiquités juives, Grecques et Romaines (le principe d’unité et d’historicité du monothéisme juif, l’art des raisonnements philosophiques et des mathématiques grecs, l’art du droit et l’art de construire romains,..etc).
Qu’est-ce qu’on tire de Rousseau, cet individu isolé, qui certes manie joliment la plume ? Il n’a produit qu’une théorie politique fondée sur des concepts flous ("état de nature", "volonté générale", "intérêt général"). Or, il est impossible de donner un contenu précis à ces concepts : à peine veut-on les saisir, que déjà ils nous glissent entre les mains, comme de l’eau glisserait de notre pogne.
On peut aussi critiquer le monothéisme sur le fait qu’il repose sur un concept flou et impossible à déterminer précisément (Dieu), ce qui ne semble donc pas rationnel. Mais le début des choses étant par définition inconnu et inconnaissable, poser Dieu en amont de tout n’est pas gênant, si on opte pour une posture réaliste au sujet de ce qui y succède. Tout au plus, par exception, peut-on accepter quelques miracles de temps en temps.
Rousseau, lui, veut se passer de Dieu, mais paradoxalement, refusant de se fonder sur un concept flou au point de départ, ce qui lui donnerait d’emblée la souplesse pour adapter son discours aux réalités observables, se voit alors contraint de parsemer toute sa réflexion d’une foultitude de concepts imprécis.
Par exemple : Le concept de volonté ne peut se définir que pour un individu en particulier (même si son contenu est généralement énigmatique). Il en est de même pour le concept de l’intérêt. Étendre ces notions au plan social, comme le fait Rousseau, n’a pas de sens.
Cela lui permet certes de raisonner par analogie entre la société et l’individu, et semble donner rapidement des résultats, mais cette comparaison est irrationnelle, et les résultats qu’on en déduit sont donc faux.
Les logiques de l’individu et de la société sont distinctes.
Dans le christianisme, Dieu a créé l’homme en société. L’homme est une entité personnelle dotée d’une âme et d’un esprit. Une société est une collectivité de personnes. Les notions d’âme et d’esprit n’ont pas de sens pour une société. Une société n’a ni intelligence ni volonté, elle a un gouvernement, qui s’attache à faire régner sa propre définition du Bien. Un gouvernement pervers fera des lois perverses. Un gouvernement vertueux fera des lois vertueuses.
Pour Rousseau, l’usage de la raison comme l’agir moral découle de l’entrée de l’homme dans la société, guidé par l’intérêt qu’il y voit.
En gros, la société chez Rousseau remplit le rôle de la grâce divine dans la pensée chrétienne.
Mais ça ne marche pas il existe des sociétés criminelles (mafias), où l’entrée n’implique pas l’agir moral, et des sociétés déviantes (sectes), où l’entrée ne suscite pas l’usage de la raison.
Tout dépend du Berger de la dite société.
Rousseau, on nous a bourré le crâne avec ce type à l’école, mais bon, c’est pas terrible quand-même.
C’est bien pour cela que l’état de nature tel qu’il est pensé par Rousseau n’est qu’une vue de l’esprit.
Quant à la distinction qu’il fait ensuite entre amour de soi et amour-propre, c’est parfaitement fumeux.
L’état de nature n’existe pas. L’homme, dès sa naissance, se trouve plongé dans une société : sa famille.
Par conséquent, il est impossible d’affirmer comment l’homme se comporte dans un tel état. Rousseau l’affirme, pour les besoins de sa démonstration (il a une intention), mais cette prémisse virtuelle rend virtuelle toute sa pensée.
Il est impossible de se passer de pétrole, car, de l’énergie qu’il fournit, dépend la survie des 3/4 de l’humanité.
Or, le GIEC prône la nécessité de faire l’impossible.
Donc le GIEC suggère une folie criminelle.
Et l’abruti de Macron qui court après...
Le lien qui montre l’immunité dont jouissent les membres des nations unies :
https://www.icj-cij.org/fr/autres-textes/convention-sur-les-privileges# : :text=L’Organisation%20des%20Nations%20Unies%2C%20ses%20biens%20et%20avoirs%2C,%C3%A0%20des%20mesures%20d’ex%C3%A9cution.
Immunité d’arrestation ; droit de faire usage de codes et de recevoir des documents ou de la correspondance par courrier ou par valises scellées ; ...
Ce serait le paradis pour un trafiquant.
Je pense qu’elle spécule quand elle évoque la Chine. C’est plutôt l’élite Anglo-Saxone.
Ce que j’ai appris, c’est que les institutions internationales permettent d’agir sous couvert d’immunité diplomatique.
Sophie évoque le fait que la justice ne peut pas perquisitionner à la BRI.
Cela peut être très intéressant pour quelque richissime individu d’y mettre pied. Comme Bill Gates à l’OMS.
C’est à dire que derrière le paravent du droit international, il y a une porte secrète, dérobée, qui permet d’agir en dehors de tout droit.
Donc on comprend tout maintenant. Les oligarchies trustent ces institutions, y font de beaux discours par devant, mais peuvent magouiller tranquillement par-derrière, bien à l’abri de l’immunité diplomatique. Ce sont juste des pirates.
@yoananda2 Si tu en est débarrassé, pourquoi donc as-tu encore besoin de le couvrir d’invectives ?
C’est qu’un petit pays chrétien de 150 millions d’habitant met en échec la coalition des occidentaux, pourtant peuplées de 800 millions de personnes.
Et c’est normal : l’occident n’a plus les idées claires.
La vérité qu’il faut attendre d’une religion est d’abord sa capacité à conserver chez l’homme sa clarté de jugement, quelles que soient les situations.
Maintenant, Dieu attend la moisson pour trier le bon grain de l’ivraie.
Revenir au paganisme où pour penser chaque relation de cause à effet, il faut inventer une histoires entre des Dieux ? Bizarre comme suggestion. D’autant plus que certains paganismes pratiquaient le sacrifice humain...
Mais le paganisme, ça reste un terme générique, qui recoupe tout un ensemble de religions très diverses, voire contradictoires entre elles, dont on aura, de toute façon, au mieux des connaissances lacunaires, au pire une vision fantasmagorique.
Pour en revenir à la vidéo, le gars nous fait juste une analogie foireuse entre je le cite "la racaille de banlieue" (terminologie que je trouve ignoble) et les premiers chrétiens...
Il plaque ses fantasmes sur le monde d’aujourd’hui sur un monde passé qu’il réinvente à sa sauce pour l’occasion.
C’est très malin, puisque ce monde passé a irrémédiablement disparu, aucune réfutation incontestable ne peut prendre prise : le débat tournerait nécessairement à un duel sur ce qu’on imagine d’un passé révolu.
Mais en vérité, l’analogie qu’il y a est bien plus simple au fond, elle est passionnelle et tient en une simple phrase qui ne mérite pas tant de discours
Ce monsieur hait le christianisme, comme il hait la ’racaille de banlieue’. L’analogie est par la haine.
Ainsi, puisqu’il est question de ses propres états d’âme, dont il témoigne les dérangements, et c’est vrai que ressentir de la haine c’est pénible, je le comprends, surtout quand on est dénué des moyen de s’en guérir, je lui laisse voir ça tout seul avec sa conscience propre, une tranquille nuit d’été. Bisous.
Les grecques ont porté haut l’art des concepts. En revanche, ils n’ont pas eu cette idée lumineuse de tracer des trajectoires dans le temps, et d’y appliquer les lois de la géometrie... Il fallut attendre le 14e siècle et l’évêque de lisieux, Nicolas Oresme, de la Sorbonne, en pleine scolastique, pour que cette révolution scientifique advienne. Ce brave homme avait déjà démontré que la croissance linéaire de la vitesse impliquait une accélération constante. Il avait même écrit que le géocentrisme n’était qu’une hypothèse, héritée des Grecs (Aristote). La seconde révolution est venue de Pierre de Fermat, au xvii, avec son génial algorithme d’adégalisation sur les courbes, qui aboutira au calcul Différentiel de Leibniz, et achèvera ainsi l’art de déterminer les quantités. Les Gallilée et les Newton sont largement des imposteurs. L’histoire ne retient hélas que ceux qui font le plus de tapage. Mais ce ne sont jamais ceux-là qui inventent, car trop occupés à se mettre en avant.
C’est le nominalisme Anglo-Saxon qui l’a emporté, et il nous a fait rerentrer Aristote par la fenêtre, tout imbu de taxonomie qu’il est.
La science moderne est toute embrouillée.
Quant aux doctrines politiques, elles suivent toutes le même paradigme : la lutte, la concurrence entre des substances opposées, selon la croyance du conflit créateur. C’est du manichéisme et cela résulte de la Gnose.
L’occident est aujourd’hui d’une science nominaliste et catégorique, comme d’une politique manichéenne et gnostique. Vous trouvez que ça fonctionne bien ?
Quant au retour au paganisme, les Nazis l’ont déjà tenté...
Bien sûr qu’il faut croire au catholicisme, c’est notre patrimoine. Sa réussite insolente, malgré son apparente fantaisie, reste un mystère pour tous ceux qui s’enorgueillissent encore de l’excellence de la pensée scientifique et politique moderne tout en constatant malgré tout son marasme...
Les choses sont très simples : depuis que la pensée nominalo-aristoto-manichéo-gnostique de l’empire anglo-saxon a pris les rènes en occident, l’occident sombre dans le marasme et la décadence.
Quelques infos intéressantes. Cependant, il récite encore trop sa leçon classique d’économie, avec un long passage introductif sur les thèses d’Adams Smith (du XVIIIe siècle !)... Ces thèses qui me semblent le point de départ (et de justification) de toutes les dérives ultérieures en la matière...
La conception de la monnaie qu’il nous présente se perd donc dans les nuées obscurcies du profond brouillard idéologique de l’impérialisme Britannique.
Il rate le principal. La monnaie a bien une contrepartie dans le réel. Ce n’est pas si compliqué. En tant que moyen d’échange de biens dans la société, la monnaie a deux faces :
. De ce point de vue, la monnaie est directement lié au droit. C’est un droit d’avoir, crucial, car il nous permet finalement d’exister. Par exemple, notre société actuelle lie en partie la monnaie au simple fait d’avoir la dignité d’homme. Les droits sociaux viennent comme des allocations de sommes monétaires. Au moyen-âge, acquérir la dignité de noblesse venait toujours avec des rentes assurées sur le domaine donné en apanage. L’étalon de la mesure de la qualité des Biens produits dépend éminemment de la culture de la société.
Et c’est ce qui assure leur domination sur le travail de tous les peuples du monde. Une preuve de cette pertinence du lien qui lie la monnaie à l’énergie est qu’on constate systématiquement une corrélation entre variation du PIB et variation de la consommation d’énergie.
La monnaie actuelle est déconnectée de la réalité, sa valeur ne reposant sur aucune mesure fiable (le paiement du pétrole en dollars n’étant qu’une manière de domination). Par conséquent, le niveau des monnaies fluctuent au gré des spéculations. Il est ahurissant de promouvoir le libre-échange entre des zones économiques dont les niveaux de salaires n’ont rien à voir. Quant à l’aspect justice sociale de la monnaie, il est également en voie de disparition, puisque la liberté d’échange des capitaux permet d’échapper, grâce à diverses lessiveuses d’argent sale via les paradis fiscaux, comme à l’anonymat du contrôle des capitaux, à toute possibilité de régulation de la qualité des droits acquis sous forme de signes monétaires. La monnaie actuelle est frelatée. Elle ne correspond à rien de pertinent, ni socialement, ni physiquement. Elle permet tant d’accumuler des faux droits que de compter des richesses illusoires.
La monnaie est un aspect crucial de nos sociétés. C’est bien dommage que la réflexion dans les cercles de la recherche en France soit tellement rudimentaire et convenue. David Cayla récite bien sa leçon des doctrines académiques, mais ça ne suffit pas.
@méditocrate Elles ne sont responsables que de leur Bilan comptable. C’est le principe du libéralisme économique.
Chacun cherche son pognon, et << POUF >>, par miracle, la société devient prospère et tout le monde il est gentil.
Hmmm. La société tient par le juste. L’argent est un droit d’avoir. Mais ce droit doit être juste. Juste, d’un point de vue physique, où l’argent doit représenter une énergie. Juste d’un point de vue social, où l’argent doit représenter la contrepartie de ce que l’on a donné à la société.
Cette justice sociale de l’argent ne peut s’apprecier qu’au sein d’une juridiction particulière, ce qui justifie le protectionnisme.
C’est une question de solidarité nationale : Autant que possible, les biens consommés en France doivent être produits en France.
Mettre un bulletin dans l’urne pour voter pour le candidat de son parti préféré, c’est comme mettre un billet dans la caisse pour acheter le produit de sa marque fétiche.
Bienvenue au supermarché électoral, avec sa profusion de gadgets issus du libre-échange démocratique.
La politique du Franc fort ayant surévalué le Franc, la réunification Allemande ayant dévalué le Mark, les taux de change de l’entrée dans l’Euro n’étaient pas corrects.
L’établissement des taux de change n’est pas une science exacte. C’est ce qui fait que le libre-échange est une utopie : une dévaluation diminue tous les prix à l’export ; une surévaluation les renchérit tous... Effectivement, quand certains parlent de salaires trop élevés... Mieux vaut dévaluer la monnaie que de diminuer tous les salaires !
Les solutions ? monnaie nationale et protectionnisme. Le volontarisme de jean ne suffira pas quand il y a en face des multinationales du commerce qui organisent la logistique de milliers de containers en provenance de Chine.
Quant à l’Allemagne ? Elle ne digère toujours pas la perte de l’Alsace et de la Lorraine, donc elle n’est pas prête de s’appitoyer sur la situation française. Au contraire, elle s’en réjouit.
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