Parole de trader.
Marc Fiorentino : cynique
pragmatique, nous décrit une société d’une manière très réaliste. Il connaît
mieux que personne les tenants et les aboutissants de la mondialisation.
Il faut arrêter de rêver à autre
chose qu’une stratégie économique de la part de pays comme les Etats-Unis ou la
Chine. Chacun avance ses pions dans le jeu des chèques. La collusion entre deux
pays, l’un qui est en pleine croissance, qui épargne et l’autre qui a une dette
abyssale mais une planche à billets, toujours efficiente. La gouvernance du
monde leur appartient.
La politique française se couche,
faute de préparation, devant la guerre économique mondiale. Mais comment
voulez-vous qu’elle sorte du marasme si sa politique est inféodée au grand
capital, sans espace de liberté ?
Que font nos politiques ?
Ils jouent à la répression, ils jouent le tout sécuritaire franco français sans
obtenir aucun résultat, pour cacher l’impuissance à entrer dans la cours des
grands. Notre casseurs débarquent en Suisse, maintenant, donc, échec sur tous les plans.
Le nouveau Yalta qui se profile est un duo Chine, USA.
Le jeu mondial est dangereux. Si
brillants que soient les spéculateurs de tous poils sur les marchés financiers,
ce sont des apprentis sorciers et on ne joue pas avec le nerf de la guerre sans
provoquer son éclatement.
Le Cynisme de Fiorentino est à l’image
de la mondialisation dont toute régulation ou toute moralisation serait nulle
et non avenue.
Fiorentino parle de la France
assistée mais celle-ci voit sa protection sociale s’étioler, son service public
en faire de même, d’où la déprime.
Il n’y a pas assez
d’entrepreneurs de leur vie, en France, et nos politiques sont impuissants mais
ils vont bien, merci ! Ils ont le souci de garder une place privilégiée en
France, ils sont déconnectés des « masses populaires » comme aurait
dit Georges Marchais.
Ils ne sont pas à la hauteur de
leur tache mais quand bien même le seraient-ils, l’inertie du peuple d’assistés
est tellement énorme qu’ils n’y parviendraient pas.
Voilà trente ans que l’on joue
d’une politique légère et masochiste, que l’on anesthésie le peuple, que la
démocratie n’est plus défendue. La vache à lait n’a plus de quoi nous faire un
fromage.
Fiorentino n’est pas si cynique
que ça. Si son cynisme pouvait réveiller le réalisme des Français, la
compréhension de ce qui se passe sur le plan mondial, alors la France aurait
son mot à dire mais pour l’instant, elle n’est pas vraiment prise au sérieux en
dehors des frontières.
On n’exportera plus nos droits de
l’homme, car ils ne sont plus respectés dans notre propre pays. Nous ne sommes
plus crédibles. Nos parlementaires créent une loi liberticide à l’encontre des
plus démunis qui voudraient trouver une solution pour se loger (loi loppsi2).
C’est le même réflexe que de
taxer les petites entreprises : les gros veulent rester gros et garder
leur privilèges.
On a toujours du pain et des jeux
mais il faudrait bien que ça ne nous suffise plus si nous voulons recouvrer une
France qui veuille dire quelque chose.
Cynique Marc Fiorentino, mais il
sait de quoi il parle. Il nous dit que la responsabilité de l’argent concerne
tout le monde.
Sans production de biens :
pas de partage mais la surproduction de biens qui force à consommer et donc à
importer, ce n’est pas du cynisme mais de l’inconscience.
Fiorentino a raison :
l’argent est l’arme absolue, présentement, et ceux qui sont bien armés prennent
les autres pour des pigeons.
Les incorruptibles, c’est pour un
feuilleton télé, pas pour la finance, hélas ! Quand on sera au paradis,
c’est la vertu qui sera cotée en bourse mais les hommes ne semblent pas être
partis pour faire de la terre un paradis, c’est ça le hic !