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"Après 1989, les Roumains n’ont jamais réellement réagi.
Pas de purge, pas de justice, pas de condamnation des criminels du régime. Environ un demi-siècle de dictature communiste, et pourtant aucune véritable enquête, aucun procès d’envergure. Ce n’est pas qu’ils n’ont pas pu. C’est qu’ils n’ont pas voulu. Alors pourquoi devrions-nous croire qu’en 2025, la “prise de conscience” serait plus forte ?
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Les anciens Cadres Communistes ont simplement changé d’étiquette, troqué la faucille contre des cravates neuves, et continué leur carrière dans la fonction publique. Prenons quelques exemples :
• Ion Iliescu : Ancien membre du Comité central du PCR, il est devenu président de la Roumanie à trois reprises (1990-1992, 1992-1996, 2000-2004).
• Petre Roman : Fils de Valter Roman, un cadre du PCR, il a été Premier ministre de 1989 à 1991 et a fondé le Parti démocrate.
• Adrian Năstase : Ancien apparatchik du PCR, il a été ministre des Affaires étrangères, président de la Chambre des députés et Premier ministre de 2000 à 2004.
• Nicolae Văcăroiu : Ancien activiste du PCR, il a été Premier ministre de 1992 à 1996.
• Alexandru Bârlădeanu : Ancien membre du Comité exécutif du PCR, il a été président du Sénat de 1990 à 1992.
• Dumitru Mazilu : Ancien diplomate du régime communiste, il a été vice-président du Conseil du Front de salut national en 1989-1990.
• Sergiu Celac : Ancien interprète de Ceaușescu, il a été ministre des Affaires étrangères en 1989-1990 et ambassadeur au Royaume-Uni.
• Géza Domokos : Ancien membre du Comité central du PCR, il a été député et fondateur de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR)
• Alexandru Paleologu : Bien qu’il ait reconnu sa collaboration avec le régime, il a été ambassadeur de Roumanie à Paris après 1989 et sénateur.
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Et la liste est longue. Ces gens n’ont jamais quitté le pouvoir. Ils l’ont redécoré.
Et aujourd’hui ?
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On accuse Georgescu d’être financé par la Chine et la Russie… puis seulement par la Russie. Bien sûr, aucune preuve n’est publiée, aucun document, aucune enquête indépendante. Non. Il faut croire la conclusion du Parlement roumain, comme un oracle : “Source ? Fais-moi confiance frère.”
L’État roumain est juge, jury et bourreau. Et pour un libertarien qui comprend que l’État détient le monopole de la violence et de la légitimité, ce n’est même pas surprenant : l’État défend ses intérêts, pas la vérité.
Et même si c’était vrai ? Même si Georgescu était pro-russe… et alors ?
La démocratie ne consiste-t-elle pas à laisser le peuple choisir ? Ou bien doit-on seulement voter pour des partis validés “pro-européens” ?
À quoi bon des élections si tous les résultats sont pré-définis ? Cela revient à faire croire qu’un menu à plat unique est un banquet.
Et je vois les illettrés numériques de Facebook et X répéter en boucle :
“L’UE détruit la démocratie !”
Faux. Archi-faux. C’est la démocratie elle-même qui agit ici. C’est l’essence même du système : des politiciens élus qui ne vous doivent rien. Aucun contrat signé. Aucun engagement réel. L’idée du “contrat social” est une imposture — lisez Lysander Spooner. Vous n’avez rien signé. Personne n’a votre consentement. Et quand une démocratie interfère dans une autre, ce n’est pas une contradiction : c’est une conséquence logique. Un cartel de régimes électoraux qui cherchent l’uniformité idéologique.
Entre outre, Pavel Durov l’a dit clairement : la France a fait une tentative d’ingérence étrangère dans les élections roumaines (et lui, il donne des noms). Un fait grave ? Bien sûr. Mais il n’y aura aucune enquête. Aucune commission. Aucun débat. La France s’est contentée de répondre comme le Parlement roumain :
“Nous avons vérifié… et nous ne sommes pas coupables. Circulez.”
C’est là que la grande leçon de Rothbard doit être martelée : l’État est le seul à pouvoir s’auto-proclamer juge de ses propres abus. Il possède le monopole de la légalité, de la sécurité et de la vérité officielle. Et il l’utilise exactement comme prévu : à son propre avantage. Si après ça, certains ne comprennent toujours pas ce qu’implique le monopole de la coercition, alors leur QI n’a pas trois chiffres.
Ce n’est pas un dérapage. Ce n’est pas une “faille dans le système” : c’est le système. Et ce système, vous l’appelez démocratie.
Et le plus pathétique dans tout ça ? Ce système, vous le défendez... Vous en êtes fiers. Vous le brandissez comme un étendard, la main sur le cœur et la bouche pleine de mots creux, en clamant que vous “défendez le peuple”...
Alors qu’en réalité, vous en êtes les idiots utiles les plus dociles. Vous servez de chair à slogans pour un régime que vous ne comprenez même pas, tout en traitant d’extrémistes ceux qui vous dépassent intellectuellement à chaque phrase. Or, seuls les extrémistes sont cohérents.
Mais soyons clairs :
Vous n’êtes pas des modérés, vous êtes des fanatiques lobotomisés. Des extrémistes de la soumission, des ayatollahs de la crétinerie politique."
Daivy Merlijs.
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