Bercav, vous allez comprendre pourquoi l’interprétation de Chauprade est orientée.
L’erreur épistémologique dont je parle, c’est de démontrer qu’il existe une force agissante pour un gouvernement mondial en s’appuyant sur le caractère secret de cette force. Je ne parlais pas de similitudes entre décorums judaïque et franc-maçon.
Chauprade veut donner une valeur heuristique au terme "mondialisme", et nous parle du rôle de la FM, qui proposait l’idée d’un gouvernement mondial. Il ferait bien pour donner du poids à cette idée de demander directement à Attali, ou de mettre l’intéressé au défi de répondre. En attendant, notre éminent professeur doit montrer comment tels accords entre telles personnes de la FM, tenus à tel endroit et à tel moment, ont influencé le cours de l’histoire d’une façon qui corresponde à l’objectif d’ailleurs flou d’un gouvernement mondial. Je ne nie pas le rôle des groupes en lesquels se rassemblent les élites des mondes de la politique, de l’économie, des médias, de la justice (surtout pour la FM). Par contre, je suis sûr que l’on ne peut convaincre personne de leur rôle néfaste en dénonçant le fait qu’ils ont une influence réelle sur le cours des choses mais que la manifestation de cette influence est cachée tout en se substituant à toute les chaines de décision politique, même celles qui ont une importance majeure.
Le 11 Septembre est un exemple définitif de mon point de vue de l’erreur épistémologique que commet Chauprade, et tant d’autres. La pression du complexe militaro-industriel, les idéologues du PNAC, les politiciens véreux qui ont écrit puis appliqué les plans de continuité, l’hubris, etc. ne seraient pas les facteurs réels mais la face visible d’une force invisible agissant en réseaux pour un gouvernement mondial. Il est clair cependant que le 11 Septembre a renforcé l’hégémonie américaine, le "mondialisme" pour Chauprade. Pourquoi Chauprade commet-il cette simplification en y mêlant la FM ?
Je vais proposer une réponse pas originale mais qui s’appuie sur des faits (et pas des généralités comme vous le faites avec votre leçon sur ce qui se trame dans les loges tirée d’un livre sans doute intéressant par ailleurs). Je précise que j’ai vu ça après mes premiers posts, en cherchant à vérifier.
Ce qui intéresse Chauprade, c’est simplement de définir l’ennemi historique pour construire un positionnement idéologique. Regardez cette vidéo qui vaut mieux qu’une paraphrase :http://www.renaissancecatholique.org/Universite-d-ete-2009-presentation.html
C’est la vidéo d’une présentation de conférences organisées en 2009 par l’association Renaissance catholique, intitulées "le Mondialisme", et auxquelles Chauprade participait, avec notamment Gollnish (voir pour les conférences : http://www.renaissancecatholique.org/Le-Mondialisme.html). La vidéo postée ci-dessus est peut-être l’enregistrement de la première intervention, "Qu’est-ce que le mondialisme ?" par Chauprade... Bob34 n’a pas mis la vidéo dans son contexte vraisemblable. Toute façon, cela éclaire la façon dont la définition du "mondialisme" par Chauprade est orientée.
J’ai copié les titres des conférences :
Mondiali$me
Qu’est-ce que le mondialisme ? Aymeric Chauprade
- Précédents
L’empire romain et le mondialisme Michel De Jaeghere
La chrétienté médiévale, une mondialisation chrétienne ? Arnaud Jayr
Nationalisme révolutionnaire et universalisme des Lumières Claude Rousseau
- Philosophie
Métaphysique du mondialisme Maxence Hecquard
La « destinée manifeste » des États-Unis Philippe Conrad
Bilderberg, Trilatérale, Davos, CFR : les cercles du mondialisme Arnaud de Lassus
- Instruments
La mondialisation des économies Michel Sarlon-Malassert
Antiracisme et destruction des nations Jean-Yves Le Gallou
L’Europe, étape du mondialisme Bruno Gollnisch
- Réponses
L’Église et le mondialisme Abbé Bruno Schaeffer
Face au mondialisme : les identités nationales et religieuses Jean-Pierre Maugendre