Guéant et Kadhafi en "croisade"
Dérapage. Lundi, interrogé par Le Figaro, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a utilisé le terme de « croisade » pour qualifier la mobilisation en vue d’intervenir en Libye sous mandat international.
Ce terme connoté avait été également employé au début de l’offensive par le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, ainsi que par le dirigeant libyen lui-même. « Nous achèverons tout traître ou collaborateur de la coalition des croisés » avait affirmé Mouammar Kadhafi. La plupart des commentateurs patentés n’avaient pas alors manqué d’y voir un appel du pied aux islamistes de la part du dictateur.
En 2001, le président américain George Bush avait déjà provoqué une vive polémique en Europe lorsqu’il utilisa le terme de « croisade » pour désigner sa « guerre contre le terrorisme ».
Guido Westerwelle, ministre des affaires étrangères allemand, avait pourtant récemment mis en garde les dirigeants politiques : il est « essentiel que nous ne donnions pas l’impression qu’il s’agit d’une croisade chrétienne contre des populations de croyance musulmane ». Dans un contexte national de plus en plus polarisé au sujet de l’islam, son avertissement aurait dû particulièrement suscité l’attention du gouvernement français. La bévue de Claude Guéant suggère qu’il n’en est rien.
Tags : Libye
4 réactions à cet article
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Une Croisade contre le peuple de libye avec aux premieres loges les femmes et les enfants, premières victimes qui vont payer de leur sang cette guerre insensée qui ne dit pas son vrai nom : une guerre coloniale qui pour but que de s’approprier les réserves pétrolieres d’un pays et mettre à profit son emplacement géo-politico stratégique....
Nous n’avons pas tiré les leçons de l’Irak avec ses 1 500 000 victimes....Qu’il nous faut recommencer encore et encore.... Les mêmes mécanismes, mes m^mes mesonges pour justifier l’injustifiable avec le blanc-sain de l’opinion public....
Il est temps de se réveiller les amis.... -
On exporte pas la démocratie ??
on m’aurait menti ?? -
La qualité des arguments montrent il y a quelque chose de pourrie dans cette affaire Libyenne.
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