10 ans. un sinistre anniversaire pour une sinistre guerre et un symbôle non moins sinistre, la mort d’un enfant.
Il y a 10 ans, après la venue d’Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquée à Jérusalem démarrait la seconde intifada et le naufrage du processus de paix entamé à Oslo. 10 ans que palestiniens et Israéliens ont jeté aux orties leurs fragiles volontés d’entente et de paix pour se retrouver face à face dans une confrontation qui n’en finit pas.
Charles Enderlin, correspondant de France 2 en Israel a été, et reste d’ailleurs, au coeur de cette histoire tragique de haine, de sang, de larmes et de vengeance sans fin. Son caméraman avait filmé, à Netzarim, le 30 septembre 2000, un très violent affrontement entre tsahal et des palestiniens armés, combat au cours duquel, un enfant, Mohamed Al-Dura avait trouvé la mort.
Charles Enderlin, dans son reportage, et sur la base des éléments dont il disposait, a mis en avant la responsabilité israélienne dans la mort de cet enfant. Cela ne lui a pas été pardonné. Depuis 10 ans, il fait l’objet d’attaques répétées et d’une campagne de dénigrements à la fois en Israel et en France. Et pas seulement lui, sa famille (Charles Enderlin vit en Israel) fait aussi l’objet d’attaques régulières et inadmissibles.
10 ans qu’il raconte dans un livre : Un enfant est mort. Un livre pour la mémoire de cet enfant, un livre pour l’honneur d’un journaliste.