Christophe Barbier se dresse contre les Anonymous !
Le site de L’Express a été piraté le 23 janvier 2012, à partir de 18h15, pendant une vingtaine de minutes, par - le croyait-on - les Anonymous. Le collectif semblait réagir au coup de gueule poussé quelques heures plus tôt sur i>télé par son directeur, j’ai nommé l’inénarrable Christophe Barbier.
L’homme à l’écharpe rouge avait vivement réagi aux attaques des Anonymous contre les sites web du FBI et de Universal, après la fermeture de Megaupload : "On n’aime pas bien les lettres anonymes, il faut avoir le courage d’apparaître au grand jour et de ne pas faire les coups en douce", lançait-il. Et de poursuivre, plus remonté que jamais : "Il faut dire à ces Anonymes qu’ils ne sont pas des Robins des bois (...) Anonymes, vous êtes des voleurs" avait-il lâché, avant de les avertir de l’avènement prochain d’un "droit mondial du web" qui mettrait un terme à leurs agissements. Barbier ne semblait pas craindre à ce moment-là un éventuel piratage de L’Express.fr, puisqu’il avait conclu sa diatribe par ces mots : "On est blindés, pas de souci, on les attend".
Furax après le piratage de son site, le rédacteur en chef de L’Express Eric Mettout a vigoureusement riposté sur Twitter, en traitant les Anonymous de "connards". Ce qui a généré des échanges plein de poésie...
Mettout a réagi de nouveau un peu plus tard, de manière plus posée et constructive, dans un article... où il a appelé les Anonymous à condamner haut et fort l’action qui venait d’être menée contre le site de L’Express par quelques individus, semble-t-il, isolés : "A travers leurs canaux de communication, les anonymous, dans leur majorité, ont condamné, entre eux, cette action imbécile. J’aimerais, pas pour le site dont j’ai la charge mais pour le principe et la morale, qu’ils disent fort et clair que, non, on ne fait pas ce genre de chose quand on se bat pour la démocratie. Qu’elle soit virtuelle ou réelle."
Christophe Barbier a pris la parole à son tour, de manière plus calme que sur i>télé, après avoir pris acte du fait que le mouvement Anonymous s’était désolidarisé des hackers, estimant qu’il ne fallait pas attaquer les médias. Pour Barbier, les Anonymous devraient se battre à visage découvert, dans l’espace démocratique, contre "les méchants", qu’il désigne clairement : après la Libye, c’est au tour de la Syrie et de la Chine. Il incite même les Anonymous français à se présenter aux élections législatives. D’autres l’ont fait avec succès, nous dit-il, par exemple le parti pirate en Allemagne.
Tags : Internet Journalisme Médias Liberté d’expression Anonymous
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