Mort de Philippe Cohen, journaliste honnête
Philippe Cohen est décédé le 20 octobre à l’âge de 60 ans, des suites d’un cancer. Il avait été rédacteur en chef d’Info Matin, rédacteur en chef adjoint de l’hebdomadaire Marianne et rédacteur en chef de la version Internet du journal de 2007 à 2012, puis grand reporter pour l’hebdomadaire, qu’il avait quitté début 2013.
Le journaliste avait publié des enquêtes très médiatisées. Parmi elles, La face cachée du Monde en 2003, co-écrite avec Pierre Péan. L’an dernier, il avait publié avec lui le portrait polémique Le Pen : Une histoire française. Ce livre lui avait valu d’être vertement critiqué par Maurice Szafran, PDG de Marianne, qui l’avait accusé d’avoir mené une "entreprise de blanchiment idéologique" du Front national. Jean-Marie Le Pen n’avait cependant pas apprécié l’ouvrage...
Jean-François Kahn n’est pas sur la même longueur d’ondes que son PDG, lui qui écrit dans son hommage à Philippe Cohen qu’il "contribua, avec quelques autres, à faire entendre une autre musique que celle dont le tintamarre ultra dominant a tant contribué à exacerber les colères et les rejets d’un peuple bâillonné. En cela Philippe Cohen a finalement été plus efficace que d’autres dans le nécessaire combat contre les tentations d’extrême droite".
Preuve de son ouverture d’esprit, cet ancien trotskyste n’hésitait pas à se rendre sur Radio Courtoisie, comme ici le 9 janvier 2013 pour discuter de son livre avec Emmanuel Ratier :
Tags : Journalisme Jean-Marie Le Pen
4 réactions à cet article
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Pourquoi l’adjectif journaliste honnête m’interroge ?
Mais si c’est les autres journalistes qui le disent c’est que ça doit être vrai .-
Non, il n’était pas honnête. C’est limite un oxymore d’ailleurs, "journaliste honnête" (que les 27 journalistes honnêtes que compte ce pays me pardonnent !).
Lors de l’"affaire Cotillard", il était allé jusqu’à s’indigner de commentaires antisémites pourtant imaginaires pour mieux les dénoncer et mieux assimiler ceux qui ne croient pas en la version officielle du 11-Septembre à des abrutis racistes. Toujours les mêmes ficelles.
Il parlait même de "cancer souterrain [...] dans la société" pour désigner ce courant de pensée.
Peut-être n’en aurait-il pas développé un lui-même (de cancer) s’il s’était tu ce jour-là, qui sait ?
Tant pis pour lui, et tant pis pour ses proches.-
Tocard !!!
Puisses-tu, toi même, ne pas avoir à regretter tes paroles.... -
OK David, merci pour le compliment, mais je crains que tu ne sois le seul à parler de regrets.
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