Comment parler de la dernière gaffe en date de Rachida Dati sans avoir l’air d’y toucher ? Christophe Barbier, patron de l’express s’y est risqué. C’est de bonne guerre, tout le monde s’y est intéressé, que ce soit en tournant la tête de dégout (mais en regardant tout de même), ou avec une gourmandise non dissimulée. Il faut dire que Mme Dati est un sujet de rêve : femme, issue de l’immigration, politique, de droite, people, bling-bling, elle est un raccourci à elle toute seule de la période Sarkozy. Quand elle se prend les pieds dans le tapis, c’est toute l’époque qui se retrouve le nez dans le ruisseau.
Donc, Barbier y va de sa chronique. Et, tout de même, son analyse est bonne : les lapsus, les politiques en font comme tout le monde, et peut être même un peu plus.
Deux raisons à cela : une pression médiatique constante qui les pousse, les oblige parfois à parler parler parler, rabâcher encore et encore les mêmes idées, les mêmes concepts avec les mêmes mots. Et comme tout ça est enregistré soigneusement, le moindre écart de langue est capté et renvoyé vers l’opinion publique. Les gens en sont friands, ça fait rire, les médias y gagnent de l’audience. Et le politique est le dindon de la farce.
Encore que ... A force d’avoir un discours formaté, corseté par les équipes de com’, farci d’éléments de langage, dopée au politiquement correct, la parole du politique finit par ne plus avoir grand rapport avec la réalité. Et du coup, l’inconscient dudit politique sort le bout de son nez et s’amuse un peu à faire capoter cet édifice délicat de blablas pour revenir à un peu plus de spontanéité.
Conclusion : Mme Dati, un peu moins de discours convenus vous éviteront ces mésaventures. Vous ferez le buzz avec d’autres "incongruités", politiques cette fois !