Ségolène Royal : "Je vais sans doute gagner demain"

Martine Aubry, nouveau premier secrétaire du PS pour 42 voix d’avance sur Ségolène Royal : tel semblait être l’épilogue de la folle soirée électorale au PS. Mais non...

Ségolène Royal a confirmé ce soir sur TF1 qu’elle ne reconnaissait pas sa défaite et qu’elle comptait encore bien l’emporter.

Interrogée pour savoir si elle allait quitter le Parti socialiste si le conseil national la déclarait perdante mardi soir, Royal a répondu : "Plus que jamais, je représente 50% du PS. Je me suis redressée et je vais sans doute gagner demain".

L’écart, ce soir, s’est réduit à 18 voix. En effet, la Fédération du Parti socialiste de Moselle indique ce samedi avoir attribué par erreur 12 voix à Martine Aubry alors qu’elles étaient destinées à Ségolène Royal. "Ce jour (samedi), après vérification des bulletins de récolements, il s’avère que, hier dans la nuit (de vendredi à samedi), une erreur humaine a attribué à Martine Aubry le score réalisé par Ségolène Royal dans l’une des sections de la fédération de la Moselle", écrit Jean-Marc Todeschini, premier secrétaire de la Fédération de la Moselle, précisant avoir envoyé un rectificatif au siège du PS à Paris.

Une erreur vient également d’être mise en évidence dans le Nord, où 20 voix de trop auraient été attribuées à Martine Aubry.

Si cette erreur est avérée et prise en compte, c’est Royal qui passerait en tête pour 2 voix !

Et c’est sans compter sur le vote en Nouvelle-Calédonie, qui n’a toujours pas été pris en compte dans le calcul national, et où Ségolène Royal l’emporte avec 81,25 % des suffrages, soit environ 20 voix.

"Dès lors", affirme Jean-Pierre Mignard, proche de Ségolène Royal, "les résultats vont dans le sens d’une victoire de Ségolène Royal et dans tous les cas interdisent toute proclamation de ceux-ci en faveur de quiconque".

Cette situation très trouble n’empêche pas, ce soir, Martine Aubry de revendiquer le plus clairement du monde sa victoire, et d’en appeler à la responsabilité de tous, à commencer par celle qu’elle considère comme la perdante, Ségolène Royal.

De son côté, François Hollande ne semble pas disposé à laisser son fauteuil à son ex-compagne.

Le Premier secrétaire sortant du Parti socialiste a déclaré samedi matin à Tulle qu’"un résultat est connu" à l’issue du scrutin pour désigner son successeur et qu’"il doit être validé" par un Conseil national du parti convoqué "en milieu de semaine prochaine". C’est ainsi, pour lui, que "le résultat sera le plus incontestable possible."

Cet empressement à proclamer un résultat pourtant inconnu à cette heure - et qui semble même s’inverser - est pour le moins suspect. Le feuilleton continue... Suspens total.