Des journalistes matraqués par des CRS. Des jeunes touchés par des tirs de flashball. Un garçon de seize-ans qui risque de perdre son oeil. Voilà le dramatique résumé de ces deux derniers jours de contestations sociales.
Comme le révèle
Rue89 : "Un lycéen de 16 ans du lycée Condorcet de Montreuil a été blessé à la joue par un tir de flashball d’un policier. Les affrontements se sont déroulés près du
lycée Jean-Jaurès à Montreuil (93), lors d’une manifestation contre la réforme des retraites."
Cet incident intervient après que " deux journalistes ont été frappés par des CRS le
mardi 12 octobre au soir à la Bastille : un preneur de son de TF1 qui tournait un reportage, et un journaliste de Canal + qui ne travaillait pas mais brandissait sa carte de presse."
Ces multiples dérapages mettent en évidence deux choses
D’abord, l’on ne peut que constater la volonté de certains, d’éteindre le mouvement social par la frayeur. Afin de montrer aux parents et à l’opinion publique, la dangerosité des manifestations pour affaiblir le mouvement contre la réforme des retraites. Ceci étant devenu presque coutumier, comme en témoigne le mouvement contre le CPE et
ses multiples violences policières.
La seconde chose mise en évidence est la dangerosité du flashball. En effet, cette arme est présentée par la police et par le gouvernement comme non létale et comme un moyen de prévention efficace. Or, il est indéniable qu’elle peut être destructrice. Il n’y a qu’à se rappeler de ce mercredi 8 juillet 2009 lorsque les CRS ont "crevé" l’oeil de Joachim Gatti (cameraman de 34 ans) par les tirs de Flashball.
Certains policiers ne semblent pas faire la différence entre jeunes manifestants et jeunes délinquants. La semaine dernière,
un jeune a d’ailleurs été blessé par un tir de grenade lacrymogène en marge des manifestations à Caen. Sa boite crânienne a été enfoncée, ce qui a valu au jeune homme, cinq heures d’opération.
D.Perrotin