Justement, quelle peut-être l’efficacité politique sans l’Histoire ? La connaissance historique et son analyse sont les seuls moyens d’argumenter intelligemment face à des gens qui au final, ne possèdent pas vraiment cette connaissance. La superficialité de leurs connaissances les fragiliserait. Chouard est resté muré dans sa démonstration athénienne sans réagir aux propos de Baroin, qui étaient facilement démontables. Il n’a fait qu’enfoncer des portes ouvertes. Sans cette connaissance aiguë du passé, il sera difficile d’argumenter face à des gens qui ont un vernis culturel.
Cela dit, si un peu plus de monde s’intéressait à l’Histoire, il y aurait un peu moins d’indignece en la matière, et une réflexion de l’analyse historique enrichissante. Le passé est la clé du présent, ne pas oublier cela. Ce genre de propos ne sert que le système qui, justement, réduit les programmes d’histoire au minimum pour que les futures générations en sachent le moins. La connaissance est libératrice.
Comme toujours, ce genre de débats est peu constructif. Celui-ci particulièrement. On a d’un côté, 47 représentants d’une sorte d’élite intello-politique qui de toute évidence font preuve d’une condescendance appuyée à l’égard d’Etienne Chouard qui lui tente de défendre son point de vue, assez maladroitement, tant sur la forme que sur le fond. C’est un dialogue de sourds entre les partisans du système, dont Baroin est le parangon, nous expliquant de façon simplifiée comment fonctionne notre pseudo-démocratie, explication accessible à un élève de primaire. La philosophe intervient pour montrer sa culture athénienne, rien de très intéressant et l’économiste ultra libéral nous vante les politiques de Reagan et Thatcher qui auraient permis de sortir de la crise. Foutage de gueule complet. E. Chouard quant à lui, parle avec ses tripes, mais parle mal. Il devrait prendre des cours de réthorique et mieux maîtriser ses idées, de façon à ne pas bafouiller et prendre trop de temps pour exposer ses vues. Il lui manque une forme d’autorité réthorique. Les autres montrent leur impatience et leur mépris de façon évidente. Quant à la question de la création monétaire, rien à signaler à part l’exemple absurde de Baroin. Donc au final, rien de très passionnant.