Rien ne semble suggérer aujourd’hui que le cerveau soit une interface ou un décodeur vers quoique ce soit. S’il déléguait des tâches particulières (exemple : un choix moral) à ce que vous appelez Esprit, on verrait nos neurones prendre spontanément certains états, en réponse à je-ne-sais-quel processus de délibération qui aurait lieu dans notre Esprit.
Or ce que vous appelez Esprit n’est observable nulle part, et n’alimente pas la moindre hypothèse sur un quelconque phénomène observable encore inexpliqué. Donc je suis bêtement le principe du rasoir d’Occam, et considère que ce que vous nommez Esprit n’existe pas.
@Gollum
Il existe des milliers d’histoires de ce type, souvent contradictoires entre elles, rarement reproductibles, et systématiquement debunkées (petit clin d’oeil aux truffistes).
Les gens surestiment généralement la fiabilité de leur cerveau.
Qu’une seule petite section flanche ou dysfonctionne, et on pourrait jurer avoir vu un triangle à 4 côtés, avoir respiré une couleur, ou être sorti de son propre corps. Faire cohabiter dans notre esprit des pensées incohérentes entre elles est un jeu auquel notre cerveau excelle !
@Pyrathome Le problème avec cette vision particulière corps/esprit, c’est que plus on étudie le véhicule, plus on se rend compte de sa parfaite autonomie et de l’inutilité (voire de l’incohérence) d’un concept de "conducteur".
Chaque petite parcelle de votre esprit fonctionne grâce à l’activité d’un morceau de matière vivante située dans votre crâne. Si on les détruit l’un après l’autre, votre esprit perd ses facultés une à une : mémoire, raisonnement, émotion, sens, créativité, etc. Ceci soulève plusieurs questions :
• Si le corps n’est qu’un véhicule, pourquoi s’embête-t-il à assurer le fonctionnement des facultés citées plus haut, alors qu’un esprit "désincarné" peut s’en charger à sa place ? Toute cette matière grise prend de la place et de l’énergie, dont on pourrait faire un bien meilleur usage. Qu’on croie en l’évolution, la Création ou l’ID, ce serait dans tous les cas une incohérence notable de conception.
• Pourquoi les drogues, substances physiques agissant sur un cerveau physique, agissent-elles sur notre esprit si celui-ci est désincarné ?
• Même question pour les lésions cérébrales. Je peux détruire mon véhicule à coup de marteaux et rester en parfaite santé ; mais détruisez quelques cellules grises et vous ne pourrez plus résoudre une addition, parler votre langue ou reconnaître le visage de vos parents.
Matière = partie sensible de la réalité, mais je ne suis pas sûr de voir où vous voulez en venir.
Les partisans de l’immanence (moi-même) et ceux de la transcendance (beaucoup de personnes sur ce thread) ont tous plus ou moins à l’esprit la dualité onde/corpuscule et autres bizarreries contre-intuitives qui se manifestent dans notre réalité commune, mais ceci ne plaide pas pour l’un ou l’autre camp !
Mieux : répondez à ma question en joignant vos propres définitions. Les miennes sont de tristes définitions matérialistes dénuées de fantaisie, je suis sûr que les vôtres seront plus drôles.