Faut se calmer. C’est pas parce que Cheminade ne partage pas les idées de Le Pen (et qu’il le dit) qu’il est un sous marin anti FN. Faut arrêter la paranoïa. Cheminade a ses idées propres et il les défend tout seul, et s’il y a bien un chouchou des médias ici, c’est Marine Le Pen !
Petite mise au point sur les bandeaux qui apparaissent dans la vidéo : Il n’y a pas que Marine Le Pen qui propose (plus ou moins bien d’ailleurs) ce type de sortie de crise, il y a aussi et surtout Jacques Cheminade (je suis même persuadé qu’elle pompe sans vergogne sur son programme économique !).
Discours de Cristina Kirchner devant l’ONU, le 24 septembre 2011
Il y a exactement huit ans devant cette même Assemblée, le Président de mon pays, le Dr Nestor Carlos Kirchner,
déclarait que l’Argentine avait fait défaut en 2001, que près d’un
quart de la population était au chômage, que la pauvreté et la misère
dépassait les 50%. A cette époque, il parlait de la nécessité de
réformer les institutions multilatérales de crédit, en particulier le
FMI. (...)
Ces huit dernières années, l’Argentine a restructuré sa dette, la
réduisant de 160% du PIB à moins de 30%. Les niveaux de pauvreté et de
misère sont retombés à un chiffre, même s’il faut continuer à nous
battre. Le chômage est à un de ses plus bas historique. (…)
En 2003, nous avions consacré 2% de notre PIB à l’éducation et 5%
pour rembourser la dette. Aujourd’hui, l’Argentine consacre 6,47% de
son PIB à l’éducation et 2% pour payer la dette. (…)
L’Argentine ne prétend pas s’ériger en modèle ou en exemple pour
quiconque, mais nous prétendons réaffirmer le besoin d’édicter des
règles claires sur les transferts de capitaux, sur la spéculation
financière. (…)
Lorsque l’on regarde la croissance des actifs financiers par
rapport au PIB mondial, qui représente les biens et les services que
nous produisons en tant que groupe de citoyens et d’entreprises dans le
monde entier, l’on voit clairement pourquoi nous avons affaire à un
monde dans lequel il semble n’y avoir aucun frein à la spéculation. (…)
Il y a un écart formidable entre ce que nous produisons et ce qui
entre dans la catégorie que je surnomme économie « Enter », car si l’on
essaye de trouver ces actifs, il suffit d’appuyer sur la touche
« Enter » de l’ordinateur pour les transférer d’un endroit à un autre,
les faire passer d’une monnaie à une autre, créant une volatilité sans
précédent sur les marchés ainsi que des crises récurrentes qui voient
les bourses monter et chuter chaque jour, engendrant la destruction de
milliers d’emplois en même temps que des profits phénoménaux amassés par
quelques uns. (...)
Hélas, nous sommes dans la même situation qu’il y a deux ans car mise à part quelques
changements que je qualifierais de purement cosmétique, rien de
substantiel n’a été fait pour satisfaire au besoin de régulation. (…)
Par ailleurs, les agences de notation, en grande partie
responsables de bon nombre des choses qui sont arrivées, par exemple,
qualifiaient jusque récemment l’économie argentine de marginale, alors
que la dette des économies qui sont sur ??le point de défaut étaient
bien mieux considérées. (…)
Comme je le disais l’autre jour à un collègue lorsque nous
étions en Europe, les crises économiques finissent toujours par impacter
les systèmes politiques.
Il ne peut y avoir de crise économique profonde où des millions
de personnes tombent dans la pauvreté, où des millions de gens perdent
leur emploi, leur éducation, leur logement, leur santé, sans que cela
n’engendre des changements politiques. Et lorsque la politique n’a pas
réussi à y répondre correctement, l’on a vécu des expériences au cours
du XXe siècle que je ne préfère pas commenter, où le totalitarisme est
survenu à plusieurs reprises. (...)
Il serait dommage que des candidats comme Cheminade ou Dupont-Aignan (qui n’ont pas ou peu droit à la parole) ne puissent pas obtenir de suffrages au détriment de Biquette. D’autant plus que ces deux candidats se démènent incroyablement depuis des mois pour obtenir leurs parrainages.
Au second tour, je voterai Biquette en cas de duel Hollande/Sarkozy.