Je vous invite à écouter ou à lire Henri Guillemin qui nous explique comment le prix du pain a été un facteur décisif dans le soulèvement du peuple lors de la révolution française. Bien sur, vous aurez deviné qui décidait de ne pas augmenter les salaires alors que le prix du pain montait, et comment cette manœuvre aura permis de pousser le peuple à bout.
Du recul et quelques notions de sciences économiques.
Si vous en aviez, vous sauriez probablement que la rareté de l’argent est un paramètre facilement ajustable par le biais de la création monétaire. Si cette création était sous le contrôle d’institutions neutres et compétentes, pourquoi pas démocratiques, l’argent circulerait alors en quantité suffisante pour que l’économie respire et que la compétition permanente que vous dénoncez n’ait pas lieu.
D’autres mesures simples basées sur la monnaie permettent de mettre fin à ces problèmes : le revenu de base, l’investissement via cotisation (Friot), l’interdiction des dividendes et de la propriété privée lucrative (à différencier de la propriété privée d’usage).
Une société post-monétaire ? Je pense que pour chaque proposition que vous faites sur votre site, on peut très facilement démontrer comment et pourquoi on peut régler le problème que vous mettez sur la table avec le système monétaire de manière plus pratique et rapide.
Les hommes ont remplacé le troc par la monnaie parce qu’il est évident qu’elle facilite énormément les échanges, le crédit ainsi que la mise en commun et la quantification des ressources (très importante dans le cadre d’une démocratie). Les problèmes sociétaux liés à l’économie ne sont pas intrinsèquement liés à l’argent, mais à la manière dont on le fabrique, distribue, dépense, répartit...
Vous pouvez penser ce que vous voulez de Chouard, mais si ce qu’il dit est creux alors votre message est abyssale. Si vous voulez faire une critique du fond, cessez de parler de la forme et entrez dans le vif du sujet.