Tout ce que vous dites sur le vieillissement de la population, les progrès du dépistage et l’absence de démonstration scientifique sur les causes correspond très précisément ce que le livre déconstruit élément par élément, pour en montrer les insuffisances et pour révéler comment s’est mis en place ce système de représentation devenu un véritable "obstacle épistémologique". Ce dernier apparaît sous un éclairage cruel en examinant les très nombreuses études en toxicologie, en toxico-embryologie notamment, et en épidémiologie (cette dernière ne se résumant pas aux quelques études que l’on cite le plus communément, dont Paquid). La question à présent est de savoir si vous lirez ce livre avant de réitérer indéfiniment vos arguments.
Les auteurs montrent, études internationales à l’appui, que les foetus d’une mère sont exposés différemment aux toxiques selon les périodes de contamination de celle-ci, les "fenêtres de vulnérabilité" de l’embryon au moment où elle avale des neurotoxiques... Ce qui fait que les enfants d’une même génitrice exposés en apparence aux mêmes conditions ne le sont forcément en réalité, sans compter les synergies occasionnelles qui changent selon l’âge de la mère au moment de sa gestation, les médicaments ou les intoxications qu’elle métabolise au moment du premier enfant et du deuxième. Les études scientifiques citées par le livre font valoir ces différents éléments, c’est même la base de la toxicologie aujourd’hui. C’est un énorme travail.